La Corée du Sud (« pays du matin calme ») a une superficie de 99 268 km². Entourée presque entièrement par la mer Jaune, la mer de Chine et la mer du Japon (2 413 km de littoral), elle possède possède environ 3 000 îles réparties à l’est et au sud de la péninsule. Plus de 2/3 du territoire sont occupés par des chaînes montagneuses, et les forêts et les régions boisées couvrent 65 %. La plupart de ses 50 millions d’habitants s’agglomèrent dans les villes. La Corée du Sud abrite près de 40 000 militaires américains, qui constituent un État dans l’État, avec leur propre administration et leurs propres médias, en anglais.
Enjeux
Démographie : la densité de population est l’une des plus élevées au monde.
Pollution des sols : parmi les 60 sites militaires américains que le gouvernement va récupérer entre 2005 et 2011, 26 au moins souffrent d’un niveau de pollution (plomb et substances pétro chimiques) qui dépasse de loin les normes admises par l’agence (ministère) aux Etats-Unis, l’Environmental Protection Agency (EPA). 24 bases militaires américains déjà restituées n’ont pas été réhabilitées.
Gestion des déchets nucléaires : le parc nucléaire (20 réacteurs) génère 700 tonnes de déchets radioactifs par an, d’où un projet de stockage. L’implantation d’un site sur l’île de Wido (1 500 habitants au large des côtes sud) a été abandonnée en 2004 grâce à une opposition populaire. Le gouvernement promets de mieux consulter, à l’avenir.
Militarisation : le ministère de la Défense révise à la baisse le nombre d’entraînements militaires ; ils vont être écourtés ou simulés par ordinateur en vue de diminuer la consommation de pétrole (14 % en 2008).
OGM : en mai 2008, le pays a commencé à importer des céréales génétiquement modifiées ; c’est une ‘première’ depuis la réglementation de ce commerce en 2001.
Les zones humides : à Saemangeum, grâce à la plus grande digue du monde (longue de 33 km) une bande de terre de 400 km² est en voie de récupération. Les associations Birds Korea et l’Australasian Wader Studies Group signalent un déclin de 137 000 oiseaux marins entre 2006 et 2008.
Espaces protégés : la zone démilitarisée (ou DMZ selon l’acronyme anglo-saxon), située entre les deux Corée, constitue une réserve qui recueille entre 40 % et 60 % de la biodiversité de la péninsule. Cette zone est également reconnue comme la frontière la plus militarisée au monde.
Eau : le gouvernement a mis en place depuis juin 2009 le « Projet de Restauration des 4 Rivières ». Ce projet ambitieux (qui doit prendre fin en 2012) vise à réaménager 4 grandes rivières du pays afin d’éviter les inondations, faire face à la pénurie d’eau, améliorer la qualité de l’eau et créer des emplois. Les rivières Han, Nakdong, Geum and Yeongsan sont concernées. La Corée du Sud figure parmi les dix premiers pays pêcheurs au monde. Néanmoins l’ONU l’a accusée à plusieurs reprises de surexploitation marine notamment à cause de sa flotte trop importante.
Acteurs
Le Groupe d’étude de la pollution, crée en 1980, est la première organisation environnementale structurée, suivi en 1982 par l’Institut Coréen de Recherche sur la Pollution (Korean Pollution Research Institute fondé par Choi Yul, un écologiste sud-coréen). En 1985 le KPRI met en évidence que des habitants d’Onsan ont été contaminés par une pollution aux métaux lourds, notamment le cadmium. Choi Yul a été lauréat, en 1994, du prix mondial du PNUE, puis en 1995 du prix Goldman de l’environnement.
La Fédération Coréenne pour un Mouvement Ecologiste (FCEM) est la principale organisation de défense de l’environnement. Présidée par Choi Yul, elle regroupe 85.000 membres dans 47 branches régionales et compte une soixantaine de spécialistes. Depuis juin 1998, la FCEM est dotée d’un statut consultatif auprès du Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations-Unies, et a participé à des programmes de coopération régionale, notamment pour la protection de la forêt indonésienne.
Friends of the Earth mène campagne avec la FCEM pour barrer la route à un grand projet visant la construction de 3 canaux. La pollution générée par le passage des cargos mettrait en danger la qualité de l’eau de 24 millions d’habitants, et menacerait les écosystèmes.
L’Organisation écologiste Green Korea s’occupe aussi des pollutions provoquées par les militaires.
Tongyong, connue comme la ‘Naples de l’Orient’ pour ses paysages et son patrimoine riche en culture, transformera une forêt de 1 000 hectares en un centre d’éducation écologique.
Ansolgi, dans le Gyeongsang du Sud, est le premier village de Corée portant le label ‘écologique’. Depuis qu’il existe (2003), les habitants suivent à la lettre un code respectueux de l’environnement.
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