Probo Koala : suite et fin

La justice néerlandaise viens d’accepter un accord à l’amiable à hauteur de 67000 euro avec Trafigura Beheer BV, propriétaire du cargo incriminé dans l’affaire du Probo Koala.

En 2006, le Probo Koala avait acheminé des tonnes de déchets depuis les Pays-Bas vers la Côte-d’Ivoire pour les déverser illégalement au large d’Abidjan causant la mort de 16 personnes et l’intoxication de milliers d’autres selon le gouvernement du pays.

En acceptant cet accord, la justice néerlandaise s’engage à ne pas poursuivre le président de Trafigura, Claude Dauphin dans cette affaire. Ni lui, ni l’entreprise ne rendront donc jamais compte des pertes de vies humaines et des dégâts environnementaux causés par le largage illégal de ces déchets.

Pour Michael O’Brien Onyeka, directeur de Greenpeace Africa, co-auteur auprès d’Amnesty International du rapport « A Toxic Truth » sur l’affaire, « cette décision est une mauvaise nouvelle. Si les pays riches comme les Pays-Bas, ne font pas preuve de bonne volonté dans ce domaine, comment peut on attendre des pays les plus pauvres qu’ils puissent poursuivre des multinationales dans des affaires de crime contre l’environnement ? » note allAfrica.

2 commentaires

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    • Benjamin

    Précisions
    Au-delà du caractère dérisoire de cette somme pour une multinationale et de la polémique que suscite cet accord (en gros, une multinationale achète la justice), une question : à qui Trafigura va-t-elle verser les 67 000 euros ? Est-ce une amende ? L’info est intéressante mais pas précise du tout.

    • Roxanne @GoodPlanet

    Précisions
    Bonjour Benjamin,

    Vous avez tout à fait raison, cette somme est dérisoire au vu des pertes humaines et des impacts néfastes sur l’environnement de cette affaire. Trafigura a su négocier sa sortie auprès de la justice néerlandaise. Les 67000 euro lui seront d’ailleurs versés sous forme d’amende. Ni les victimes de l’affaire du Probo Koala, ni la Cote d’Ivoire elle même ne seront indemnisés. La multinationale s’en sort sans être inquiétée outre mesure et sans rendre de compte de ses activités en Cote d’Ivoire.