La couche d’ozone continue de montrer des signes de rétablissement


Taylor Valley - Finger Mountain - Victoria Land - Antarctica (South Pole) © Yann Arthus-Bertrand

Avec une fermeture le 1er décembre, le trou de la couche d’ozone situé au-dessus de l’Antarctique pour l’année 2025 se distingue par sa plus courte durée de formation depuis 2019. L’annonce effectuée par Copernicus, le service européen de surveillance de l’atmosphère, représente un signe d’optimisme dans l’action en faveur de la protection de l’environnement.

Après s’être formé à la mi-août, le trou s’est refermé plus tôt que les années précédentes, témoignant des progrès réalisés en 40 ans dans la préservation et la restauration de la couche d’ozone. Elle protège la Terre des rayonnements ultraviolets du Soleil. Il s’agit par ailleurs de la deuxième année consécutive avec un trou relativement petit en Antarctique où les concentrations d’ozone ont été plus élevées en 2025 qu’entre 2020 et 2023.

Source : Copernicus

Selon la NASA et la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) aux États-Unis, le trou dans la couche d’ozone de l’année 2025 est le cinquième plus petit depuis 1992. Paul Newman, responsable de l’équipe de recherche sur l’ozone au Goddard Space Flight Center de la NASA, explique au Guardian que l’évolution de la taille des trous suivait les prévisions : « ils se forment plus tard dans la saison et se dissipent plus tôt. Mais, nous avons encore un long chemin à parcourir avant que la couche ne retrouve son niveau des années 1980. »

Un exemple marquant de coopération environnementale mondiale

« La fermeture plus précoce et la taille relativement réduite du trou de cette année sont un signe rassurant », a déclaré Laurence Rouil, directrice du CAMS. « Cela reflète les progrès constants que nous observons désormais d’année en année dans la récupération de la couche d’ozone grâce à l’interdiction des substances appauvrissant l’ozone (SAO). »

Les SAO, tels que les chlorofluorocarbones (CFC), ont été interdites à l’échelle mondiale grâce au protocole de Montréal en 1987. D’après un rapport de 2023 soutenu par l’ONU, la régulation de la production et de la consommation des SAO a mis la couche d’ozone sur la voie de sa restauration et limité le réchauffement climatique de 0,5 °C.

La protection de la couche d’ozone figure parmi les grandes luttes environnementales des années 1980. En effet, cette dernière est essentielle à la vie sur Terre en agissant comme un bouclier stratosphérique contre les ultraviolets (UV). Un manque d’ozone laisse donc davantage de rayonnement UV atteindre la surface de la Terre, entraînant des conséquences néfastes pour la santé humaine comme des cancers de la peau ou des cataractes, comme pour l’agriculture.

Violette Cadrieu

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Pour aller plus loin :

Lire le communiqué de presse de Copernicus

Lire l’article du Guardian

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