Mauvais état des lieux pour les eaux européennes

Plus de la moitié des étendues d’eau en Europe sont affectées par des pollutions et des modifications physiques, selon le rapport « Eaux européennes –évaluation du statut et des pressions » de l’Agence Européenne pour l’Environnement (AEE) publié le 14 novembre 2012.

Les pollutions sont dues à des pratiques agricoles pour un tiers des lacs et des eaux de transition ainsi que pour 40% des fleuves et des eaux côtières. Comme l’explique actualité-news-environnement, les fertilisants peuvent engendrer une eutrophication des eaux, c’est-à-dire une croissance accrue de plantes et d’algues, une diminution des taux d’oxygène et une disparition de la biodiversité.

Quant aux modifications physiques, comme les barrages, elles altèrent les habitats et les écosystèmes de 40% des rivières et eaux de transition et de 30% des lacs. Selon l’AEE, il s’agira de procéder à une « renaturation » des étendues d’eau de manière à rétablir leurs caractéristiques naturelles. Toutefois, seulement 52% des cours d’eau pourront prétendre à un statut écologique dit « bon » en 2015, soit atteindre l’objectif fixé par la Directive Cadre sur l’Eau de l’Union Européenne.

Si le rapport manque de données concernant le statut chimique des étendues d’eaux de surface, il révèle un mauvais statut chimique pour un quart des nappes phréatiques de l’Europe. La présence de métaux lourds et d’autres substances dangereuses affecte jusqu’à 50% des nappes phréatiques au Luxembourg, en République Tchèque, en Belgique et à Malte.

Jacqueline McGlade, Directrice Exécutive de l’AEE, prévient que « les Etats Membres de l’Union Européenne semblent bien partis pour manquer –et de beaucoup- les objectifs à venir, c’est pourquoi ils doivent accélérer les efforts pour protéger la santé humaine et les écosystèmes dont nous dépendons ».

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