La tragédie des biens communs

Village de Jungu qui surplombe Saint-Nicolas, commune de Saint-Nicolas, Canton du Valais, Suisse. (46°12’ N - 7°48’ E)

Village de Jungu qui surplombe Saint-Nicolas, commune de Saint-Nicolas, Canton du Valais, Suisse. (46°12’ N - 7°48’ E)

Une référence importante et controversée de l’économie appliquée à l’environnement est connue sous la forme d’une parabole, appelée « La tragédie des biens communs » énoncée par Garrett Hardin (1968). Elle se réfère aux pâturages communaux d’un village sur lequel tous les fermiers amènent leurs bêtes. Cela conduit à la surexploitation et à la disparition de l’herbe. Ce qui au final pénalise tout le village. Garrett Hardin montre que l’accès libre et gratuit à un bien entraîne sa surconsommation et donc sa destruction. Selon lui, la somme des intérêts individuels n’assure ni la préservation d’une ressource, ni le bien-être collectif. Pour protéger une ressource en libre accès, il faut soit en restreindre l’accès avec une réglementation ou une taxe (droit de péage pour entrer dans le pâturage ou paiement au prorata de la surface broutée), soit privatiser la ressource pour rendre le propriétaire responsable de sa pérennité. On peut faire un parallèle avec les stocks de poissons ou les gaz à effet de serre.

 

2 commentaires

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  • « Hardin estimait que l’homme est prisonnier d’un système qui l’oblige à accroître l’exploitation sans limites, dans un monde pourtant limité. La validité de ce modèle a été contestée à partir des années 1970, tant sur le plan théorique qu’au niveau empirique8. Hardin aurait effectué une confusion entre les concepts de propriété commune et de ressources en libre accès. Une ressource en régime de propriété commune appartient à un groupe d’individus qui peut généralement exclure les non-membres de l’usage, tandis qu’il n’existe aucune restriction d’entrée et d’usage pour une ressource en situation de libre accès. Les règles limitant l’exploitation, présentes dans de nombreuses ressources en propriété communes, ont ainsi été ignorées par Hardin. » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Trag%C3%A9die_des_biens_communs)

    • sophie

    L’accès libre et gratuit à un bien peut fonctionner si les gens sont éduqués et ont une conscience éveillée: civisme, solidarité, respect, liens de cause à effet,… et conscience que en fait rien n’ est gratuit: il y a toujours quelqu’un ( d’ autre) qui paye d’une façon ou d’ une autre.