Tunisie

Avec ses 1 300 km de côtes, la Tunisie (10,5 millions d’habitants) occupe une position stratégique en commandant le détroit de Sicile qui sépare le bassin occidental du bassin oriental de la Méditerranée et qui est l’un des passages maritimes les plus fréquentés du monde. Le désert du Sahara occupe presque 40 % de son territoire. Au nord-est les montagnes sont entrecoupées par la vallée du fleuve Medjerda, le seul cours d’eau pérenne de Tunisie ; plus à l’est, de vastes plaines couvertes d’oliviers (Sahel et région de Sfax) ; au sud c’est le désert et les plateaux rocheux et à proximité de la côte, l’île touristique de Djerba. Un climat aride ou semi-aride caractérise 75% de sa superficie, les sècheresses et les inondations étant les principaux facteurs qui fragilisent ses écosystèmes naturels.

Enjeux

La désertification : les terres fertiles sont estimées à 21 % du territoire, mais se réduisent chaque année de 15 000 ha environ sous l’effet surtout de l’érosion et la désertification.

Déchets dangereux : en Tunisie, la définition de déchets dangereux est plus large que celle de la convention de Bâle.

Pollution : la ville de Sfax, l’un des premiers ports de phosphate du monde abritant une activité industrielle intense, est concernée tant part les émissions de gaz que les rejets liquides et solides.

Espaces protégés : en 2009, le Parc national de Dghoumes s’apprête à accueillir plusieurs espèces animales près du lac salé de Chott El Djerid ; la gazelle Dorcas, l’Oryx et le Addax ont été réintroduits par l’intermédiaire de la Direction générale des Forêts. A noter le parc national Ichkeul, qui est reconnue par son inscription au titre de trois conventions internationales: Réserve de la Biosphère (1977), Patrimoine Mondial Naturel (1979) et Zone humide d’importance internationale (site Ramsar, 1980).

Biodiversité : Selon une étude du programme méditerranéen du WWF, la région côtière du nord-ouest figure parmi les 13 sites de la Méditerranée qui se distinguent par leur biodiversité et par leurs espèces végétales et animales uniques. En 2007, face au recul de la biodiversité tunisienne, la première banque de gènes africains et arabes a été créée pour abriter jusqu’à 200 000 spécimens génétiques (graines, pollens) et préserver le patrimoine génétique national. L’arboretum de Tunis (8 ha) qui date de 1913, est classé depuis 1996 en tant que réserve naturelle.

Acteurs

Le suivi des changements climatiques en Tunisie

L’Agence nationale de la Protection de l’Environnement (ANPE) publie chaque année depuis 1993 un rapport annuel sur l’état de l’environnement et des informations sur les ressources naturelles ; elle assure le secrétariat de la commission nationale du développement durable – CNDD.

MedWet, créée en 1991, est un réseau regroupant 25 pays, dont la Tunisie, et des ONG internationales pour la protection des terres humides dans cette région.

L’enviromobile, le bus environnemental qui sillonne le pays avec une exposition itinérante sur l’environnement, est un projet réunissant bailleurs de fonds, l’Etat et quelques 45 ONG.

Les ONG ne manquent pas : le nombre d’associations œuvrant dans ce domaine est passé de 5 en 1988 à 220 en 2008. Citons l’ Association Tunisienne pour la Protection de la Nature et de l’Environnement (A.T.P.N.E), reliée à l’UICN ; l’Association pour la sauvegarde de la Médina de Gafsa, dont la protection de l’oasis et l’Association de développement durable (en français et en anglais).

L’association Les amis des oiseaux (AAO), l’une des plus anciennes ONG de conservation tunisienne (30 ans d’existence) est le partenaire officiel de Bird Life international. La Direction générale des forets (DGF), et l’AAO assurent depuis des années le suivi et le gardiennage des Salines de Thyna au Sud de Sfax.

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