Burkina Faso

Le « pays des hommes intègres » est un territoire enclavé de l’Afrique occidentale – 500 km le sépare de la côte atlantique la plus proche et seul le train relie Ouaga à Abidjan. Ce pays de 15 millions d’habitants, dont un quart habite la ville, est un condensé géographique du continent : le désert ou Sahel au nord et la savane au sud. Sur 274 000 km2, 25 % de forêts. Quoique peu élevé et relativement peu arrosé, le Burkina a un réseau hydrographique assez important, surtout dans sa partie méridionale. Les cours d’eau se rattachent à trois bassins principaux : les bassins de la Volta, de la Comoé et du Niger. L’un des plus importants réservoirs de conservation de la diversité biologique, abritant 70 % de la grande faune, se trouve à l’Est du pays.

Enjeux

Désertification : elle affecte 34 % des terres agricoles. Le lac Bam, principal réservoir naturel d’eau, est menacé surtout à cause de l’ensablement des fonds.

Mines d’or : sur 200 sites d’extraction aurifère où s’activent plus de 200 000 personnes, l’orpaillage est périodiquement interdit afin d’éviter les risques d’écroulement des puits. Erosion des sols : si 20 % de la population vit du coton, cette culture entraine une forte dégradation des sols. D’où l’accueil favorable réservé à la jatropha (le pourghère), car ce buisson pousse dans des zones semi-arides et 6 cm de pluie par an lui suffisent. L’huile de ses graines pourrait être utilisé comme agrocarburant.

Déchets : à Ouagadougou, 300 000 tonnes d’ordures ménagères et assimilées sont générées annuellement, dont 16 000 tonnes de déchets plastiques ; ces déchets envahissent les champs, empêchent l’eau de s’infiltrer dans le sol, et freinant ainsi la productivité agricole.

Espaces protégés : parmi les trois parcs nationaux, il existe celui du W (1 million d’ha), le plus grand espace protégé de faune et de flore d’Afrique occidentale, à cheval sur le Bénin et le Niger.

OGM : c’est le premier pays à avoir autorisé dès 2003 des essais en champs de coton transgénique appartenant aux firmes Monsanto.

Acteurs

L’acteur officiel est le Ministère de l’environnement et du cadre de vie (MECV). Naturama est une ONG créée en 1990 qui se fixe comme objectif de combattre le chômage des jeunes et la pauvreté par la « valorisation de la Nature ».

L’association La Brigade Verte, créée en 1985, se spécialise dans le balayage des voies bitumées de la capitale. Plus de mille balayeuses, communément appelées les ‘Femmes de Simon Compaoré’, ont remporté le prix ‘Habitat des meilleurs pratiques’.

Les déchets plastiques, qui ont déjà permis de fabriquer 8 000 poubelles, sont transformés en granulés grâce à une unité installée en 2001 par une ONG italienne, l’Association internationale des volontaires laïcs (LVIA).

Le centre écologique Albert Schweitzer (CEAS-Burkina) est une ONG de développement dont le siège est à Neuchâtel, en Suisse.

Le 3 juillet 2008 a été déclarée ‘Journée sans émission de carbone’ (JSCE).

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