Favoriser l’insertion professionnelle grâce au maraîchage biologique, avec le réseau Cocagne


Close-up of a heap of carrot
Close-up of a heap of carrot
© Ingram Publishing/Thinkstock
Envie de (re)construire un projet professionnel comme personnel ? Faites comme Bertrand Nativel, rejoignez le Réseau Cocagne – Jardins de Cocagne qui favorise l’insertion sociale et professionnelle grâce au maraîchage biologique.
Dans le cadre de notre programme « La solution est dans l’assiette ! », nous nous sommes entretenus avec cet apprenti maraîcher. Il nous livre ici son témoignage :

« Avant de démarrer, le projet a pas mal traîné, notamment à cause de la pression foncière. Nous avons eu la chance que la mairie de Saint-Denis nous signe une mise à disposition à titre gracieux d’un terrain. Nous avons ainsi récupéré 11 hectares d’une ancienne exploitation avicole très escarpée avec des bâtiments en ruine qui ont fait ressembler les travaux à un chantier de BTP au départ. Toutefois, nous avons récupéré 5 hectares utiles.

Nous avons rencontré un autre obstacle : le secteur agricole local ne voyait pas d’un très bon œil la création d’une exploitation agricole employant du personnel financé sur fonds public. Il a donc fallu expliquer que si notre projet comportait un volet économique obligatoire comme pour tout projet agricole, notre objectif n’était pas de travailler en concurrence avec les autres exploitations !

Les plantations ont débuté fin août 2015 et on espère vendre des paniers dès 2016. L’essentiel pour moi, c’est ce qui marche, le reste n’a pas d’importance. En matière d’insertion, j’aime beaucoup la phrase de Jean-Guy Henkel, fondateur de Cocagne : «Il faut s’interdire d’offrir un travail de merde à des gens qui sont déjà dans la merde ! » Il est nécessaire que les gens aiment ce qu’ils font, qu’ils aient envie de se lever le matin. Et pour ce qui est de notre travail, il ne doit pas se voir, c’est le leur qui doit être mis en avant. 

Nous avons démarré avec une équipe de 15 personnes en insertion sur 24 heures par semaine et un encadrant maraîcher. Nous avons mixé au maximum les profils et les classes d’âge. Le salaire n’est pas énorme mais pour des personnes qui sortent de nombreuses années sans activité, ça aide beaucoup !

Nous allons également mettre en place les paniers solidaires à 50% de leur prix pour les familles nécessiteuses. Il faudra trouver le financement pour compenser car le jardin doit vendre des paniers au tarif réel. En plus, je souhaite mettre en place l’absence d’échange d’argent lors de la récupération des paniers. C’est plus compliqué mais ainsi, nous gommerons les étiquettes pour nous concentrer sur la convivialité ! »

>> Plus d’info sur :
>> En savoir plus sur le réseau Cocagne : http://bit.ly/2al9u6A

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