Coup de cœur : Circul’R, le world trip de l’économie circulaire

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Raphaël Mavignier et Jules Coignard, de Circul'R. Photo par Sébastien Dhalloy
Raphaël Mavignier et Jules Coignard, de Circul'R. Photo par Sébastien Dhalloy
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Raphaël Mavignier et Jules Coignard, de Circul’R. Photo par Sébastien Dhalloy

Deux jeunes Français ont tout plaqué pour faire le tour du monde à la découverte des initiatives innovantes de l’économie circulaire.

Raphaël Mavignier et Jules Coignard ont quitté leur job pour promouvoir l’économie circulaire. Qu’est-ce que c’est ? Contrairement à notre modèle actuel dit « linéaire » (produire – consommer – jeter), il s’agit d’optimiser l’utilisation des ressources pour produire avec le minimum de ressources et de déchets. Les deux Français ont imaginé un projet baptisé Circul’R : parcourir 22 pays pour présenter et encourager les solutions allant dans ce sens . Après six mois de voyage en Afrique et en Europe, ils tirent un premier bilan.

« Notre voyage a trois objectifs : d’abord, découvrir les solutions existantes dans les pays développés et émergents, pour ensuite mettre les différents acteurs en contact afin qu’il puissent partager leurs pratiques et créer des synergies », explique Jules. « S’il existe de nombreuses initiatives éco-responsables à travers le globe, elles manquent encore de visibilité pour créer une véritable dynamique, réunissant performance environnementale, économique et sociale », poursuit-il.

A quoi ressemblent ces projets ? AgriProtein en Afrique du sud, transforme les biodéchets en terreau grâce aux larves de mouche, dont l’élevage sert même à nourrir le bétail. Dans la décharge Mbeubeus au Sénégal, une entreprise emploie 3 000 personnes trient les ordures à la source pour recycler plus de 80% d’entre elles. Outre son avantage environnemental, cette forme d’économie informelle contribuerait même, à en croire les créateurs de Circul’R, à réduire la pauvreté dans les pays en voie de développement. « Les employés de cette déchetterie gagnent 4 à 5 fois le salaire moyen à Dakar », affirme Raphaël. Toujours en Afrique, la collecte et le recyclage intelligent de pneus initié par Predisa aurait permis de créer 2500 emplois dans les banlieues de Johannesburg.

Si les deux jeunes ne manquent pas d’exemples pour illustrer leur propos, le pays qui les a le plus marqué jusqu’ici reste la Hollande. « En une semaine seulement, nous y avons découvert énormément d’initiatives innovantes, comme celles du spécialiste de revêtement de sols Interface ou les portables modulables de Fairphone, les jeans 100% recyclables de Mud Jeans, disponibles également en location, etc. » s’enthousiasme Jules.

« Les projets que nous avons vu jusqu’ici nous rendent résolument optimistes : ils démontrent qu’un modèle plus vertueux est possible, et pourrait changer en profondeur le système de production actuel. En tant que consommateur, chacun peut influencer l’émergence de l’économie circulaire en agissant par ses choix sur les entreprises, voire les politiques. » Au terme de leur voyage, Raphaël et Jules comptent bien rester dans le circuit, en montant une plateforme collaborative ainsi qu’une start-up éco-responsable. D’ici là, il leur reste 11 mois de périple et encore deux continents à parcourir. Cap sur l’Asie et les deux Amériques.

Pauline Pouzankov

Un commentaire

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  • Salut les gars !
    Allez-y, continuez à nous ouvrir les yeux sur le monde, sur les bonnes pratiques, vous êtes sur la bonne voie , c’est sur !Bravo.