Brésil : la déforestation en Amazonie au plus haut depuis 2008

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Vue aérienne de la forêt amazonienne le long de la route Transamazonique (BR-230) dans l'Etat brésilien de Para le 13 mars 2019 © AFP Mauro Pimentel

La déforestation en Amazonie brésilienne a touché 9.762 km2 d’août 2018 à juillet 2019, du jamais vu depuis 2008 et une augmentation de 29,5% sur un an, selon les dernières données officielles rendues publiques lundi.

Cette période de référence prise en compte par l’Institut national de recherches spatiales (INPE) englobe les sept premiers mois de mandat du président d’extrême droite Jair Bolsonaro, un climatosceptique favorable à l’ouverture de la forêt vierge aux activités minières ou agricoles.

D’août 2007 à juillet 2008, la déforestation avait atteint 12.911 km2, avant de diminuer les années suivantes.

La semaine dernière, l’INPE avait déjà fait état d’une augmentation de 93% de la déforestation de janvier à septembre par rapport à la même période de l’an dernier.

Ces chiffres se situaient début 2019 dans la moyenne des dernières années, jusqu’à une hausse significative à partir de juin.

Greenpeace a dénoncé lundi la réduction de moyens destinés à la lutte contre la déforestation depuis l’arrivée au pouvoir du président Bolsonaro.

« Son gouvernement est en train de jeter à la poubelle tout ce qui a été fait ces dernières années en matière de protection de l’environnement », a déploré Cristiane Mazzetti, l’une des responsables de Greenpeace au Brésil.

« Près de 20% de l’Amazonie a déjà été dévastée et nous nous rapprochons du point de non retour, quand elle se transformera en savane », a averti Mauricio Voivodic, directeur de l’antenne brésilienne Fonds mondial pour la nature (WWF).

La déforestation entraîne également une recrudescence des foyers d’incendie en Amazonie, un grand nombre d’agriculteurs pratiquant le brûlis sur les zones déboisées pour pouvoir les cultiver.

La multiplication de ces feux de forêt au mois d’août a suscité une vague de critiques de la communauté internationale contre le président Bolsonaro et la politique du gouvernement brésilien en matière environnementale.

Selon les données satellite de l’INPE, il y a eu pratiquement autant d’incendies en Amazonie entre janvier et septembre (66.750) que sur l’ensemble de l’année 2018 (68.345).

© AFP

2 commentaires

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    • Meryl Pinque

    Du moment que nous consommons des produits d’origine animale, nous sommes directement responsables de la déforestation à l’oeuvre.
    On détruit les forêts pour multiplier les zones d’élevage mais aussi les zones de cultures pour nourrir les animaux ainsi exploités.
    Si des politiques publiques responsables étaient à l’oeuvre, la promotion du véganisme serait la priorité de tous les pays du globe.
    Il ne sert à rien d’invectiver Bolsonaro quand notre consommation de produits d’origine animale est à l’origine de l’écocide au Brésil et de tant d’autres pays du monde.

    • Martial

    tous les pays consommateurs faisant finalement semblant de s’insurger sont responsables de ce drame