Séisme: redémarrage prévu vendredi pour la centrale de Cruas, selon EDF

centrale nucleaire

La centrale nucléaire de Cruas photographiée le 10 octobre 2017 © AFP/Archives PHILIPPE DESMAZES

Le redémarrage de la centrale nucléaire de Cruas, arrêtée pour « audit approfondi » à la suite du séisme survenu lundi dans la vallée du Rhône, est prévu le vendredi 15 novembre, selon l’opérateur EDF mardi, une date pouvant évoluer.

« Ce qu’on indique comme date de redémarrage est le 15 novembre », a expliqué à l’AFP un porte-parole d’EDF en renvoyant à la « liste des indisponibilités » sur le site de l’entreprise. « Les équipes restent mobilisées sur place et passent en revue l’ensemble des systèmes de sûreté ».

« On s’attelle à être bien certain d’être pleinement confiant dans nos installations avant le redémarrage », a souligné EDF. La date de ce redémarrage peut toutefois évoluer, en fonction des résultats de ces contrôles préventifs.

Le séisme de magnitude 5,4 sur l’échelle de Richter, qui a surtout frappé Le Teil (Ardèche) à une dizaine de kilomètres de la centrale de Cruas, avait « déclenché une alarme sur un seul des cinq capteurs présents sur le site », avait indiqué lundi le préfet de la Drôme Hugues Moutouh, précisant qu' »aucun dégât sur les bâtiments n’a été constaté », et que « les installations fonctionnent normalement ».

Au Tricastin (Drôme), site éloigné d’une trentaine de kilomètres de l’épicentre du séisme, « les seuils qui nécessiteraient l’arrêt des réacteurs n’ont pas été atteints, la centrale étant plus éloignée de l’épicentre », a expliqué mardi à l’AFP Rémy Catteau, directeur des centrales nucléaires de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). « Les réacteurs peuvent continuer à fonctionner ».

L’ASN avait auparavant assuré que le séisme n’avait provoqué « aucun dommage apparent ». Elle « examinera les conditions dans lesquelles (les) réacteurs pourront redémarrer » à Cruas, a-t-elle écrit dans une note d’information lundi soir. « Il est difficile d’être plus précis à ce stade », a expliqué Rémy Catteau mardi.

© AFP

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    • Oskar Lafontaine

    Il faut savoir que, quand un « réactueur » a été stoppé, il faut deux jours, « après avoir appuyé sur le bouton de redémarrage », ou plutôt lancé la procédure de redémarrage, pour le relancer à sa puissance nominale, alors qu’une centrale hydroélectrique ne nécessite que quelques minutes et une centrale thermique au gaz, fuel ou charbon, deux heures tout au plus. Le nucléaire est « lent à la détente », même pour passer seulement de 50% à 100% il y faut une dizaine d’heures au moins. De plus ces changements de régime intempestifs font vieillir prématurément le coûteux combustible nucléaire qui doit alors être changé plus souvent, d’où d’autres dépenses qui se chiffrent en dizaines de millions d’euros au moins. L’arrêt de la centrale de Cruas du fait du séisme, va donc coûter plusieurs millions d’euros à EDF en plus de ceux perdus avec l’électricité non produite. Bien entendu il n’y a pas de problèmes de ce type avec l’éolien ou le solaire, à partir du moment où les conditions de vent ou d’ensoleillement, ou simplement, de clarté, sont réunies.