Le gouvernement de l’Oklahoma a mis en ligne le site Internet http://earthquakes.ok.gov/ qui montre le lien entre tremblements de terre et forages, en grande partie liés aux gaz de schistes. Une première dans cet Etat où se trouvent 3000 puits d’injection d’eaux usées issus des forages gaziers et pétroliers. Pendant longtemps, les autorités avaient éviter de trancher sur les liens entre l’activité sismique et l’essor des puits de stockage des eaux usées des forage, relève le New York Times qui voit dans cette décision un changement d’approche.

Depuis le milieu des années 2000, l’activité sismique a augmenté dans l’Etat. Auparavant, il n’y avait que 2 tremblements de terre par an d’une magnitude supérieure à 3 degrés sur l‘échelle de Richter. Il y en a eu 585 en 2014. Cette augmentation du nombre de séismes coïncide avec l’essor des forages de gaz, notamment de gaz de schiste. En 2011, un séisme de 5 degrés sur l’échelle de Richter a été ressenti et avait provoqué pour plusieurs millions de dollars de dommages.

Suite à cette reconnaissance du risque induit par les forages, le démocrate Cory Williams, opposant aux forages et élu au parlement de l’Etat, s’est réjoui du fait que l’Oklahoma cesse de faire la politique de l’autruche sur la question des tremblements de terre. Il regrette cependant que les autorités n’aillent pas plus loin que la simple reconnaissance du lien de cause à effet pour le moment : « je veux un moratoire puis un plan d’action. La seule manière de protéger le public est de dire que nous en avons assez. »