Autant en emporte le vent de la pollution

vent de pollution
NEW EAGLE, PA - SEPTEMBER 24: A plume of exhaust extends from the Mitchell Power Station, a coal-fired power plant built along the Monongahela River, 20 miles southwest of Pittsburgh, on September 24, 2013 in New Eagle, Pennsylvania. The plant, owned by FirstEnergy, will be one of two plants in the region to be shut down, affecting 380 employees. The Evironmental Protection Agency (EPA) and the Obama administration have been taking major steps to get coal-fired power plants into compliance with clean air regulations. Jeff Swensen/Getty Images/AFP
Une centrale au charbon © Jeff Swensen/Getty Images/AFP

Aux Etats-Unis, la question de la pollution de l’air vient d’être amenée jusqu’à la Cour Suprême.  En effet, les vents dominants du pays emportent la pollution des Etats du Sud et du Midwest vers ceux du Nord et de l’Est,

Comme l’explique le New York Times, « La qualité de l’air dans [certains] Etats correspond aux normes, mais la pollution émise par leurs centrales électriques et leurs raffineries traverse les frontières et empêche les Etats voisins de remplir leurs obligations légales. »

Qui peut trancher un tel problème entre Etats ? L’Agence de Protection de l’Environnement  (EPA) est-elle compétente pour déterminer l’origine de la pollution et l’encadrer ? C’est tout l’enjeu d’une bataille judiciaire qui oppose donc l’EPA, soutenue par l’American Lung Association (une puissante association qui vise à prévenir les maladies des poumons et qui lutte contre la pollution de l’air) et par 9 Etats de la côte Est, dont New York, à 15 autres Etats, dont le Texas et la Floride.

Normalement, l’EPA demande aux Etats en amont du vent de réduire leur pollution au nom du bon voisinage. « Dans un exemple, l’EPA écrit que 93 % de la pollution par l’ozone à New Haven, dans le Connecticut, provient des 28 états en amont du vent. », rapporte le New York Times.

Les experts attribuent un décès sur 20 aux Etats-Unis à la pollution aux particules fines. A ceci s’ajoute un enjeu économique pour le Connecticut, défendu par Dannel P. Malloy, le gouverneur de l’Etat : « cette situation nous désavantage économiquement. Nous payons beaucoup d’argent pour retirer ces composants de l’air, ce qui se répercute par une hausse des coûts de l’énergie. »

La Cour Suprême a accordé une heure trente à l’écoute des réquisitions, soit une demi-heure de plus qu’il n’est coutûme, à cause de la complexité du cas. Elle n’a pas encore délibéré.

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