Au moins un meurtre de militant écologique par semaine

Le nombre de meurtres de militants engagés dans la protection de l’environnement a presque doublé en trois ans, rapporte The Guardian. La lutte pour la préservation des ressources naturelles est devenue plus meurtrière, selon un nouveau rapport de Global Witness qui révèle qu’au moins un militant écologique est tué chaque semaine. En 2011, 106 personnes ont ainsi été tuées lors de conflits causés par la déforestation, l’implantation de barrages et la propriété des terres. Global Witness estime qu’en une décennie 711 militants ont payé de leur vie leur engagement en faveur de l’environnement. D’après le rapport, à l’heure actuelle, les pays les plus touchés sont le Brésil, la Colombie, les Philippines, le Pérou. le Cambodge, la République Démocratique du Congo et l’Indonésie. Cependant, au Brésil, moins de militants écologistes ont été tués en raison d’une plus grande action de l’Etat face à la violence et aux activités illégales en Amazonie, tandis qu’aux Philippines, où 4 activistes ont été assassinés le mois dernier, la violence semble s’intensifier.

L’organisation Global Witness en appelle aux leaders présents à Rio pour la mise en place d’un système de surveillance et d’évaluation de cette montée de violence. Dans certains cas, cette violence implique les gouvernements et les entreprises. « Cette hausse de violence témoigne de la gravité des conflits existant autour des ressources naturelles, c’est une situation qui appelle au réveil des représentants à Rio » affirme Billy Kyte, de Global Witness. L’organisation avertit par ailleurs que ces résultats peuvent êtres incomplets au vu du manque d’information provenant de certains pays. Ceci signifie donc que le nombre de victimes pourrait être plus important que les données actuelles qui ne comptabilisent pas -entre autres- les décès survenus au cours des conflits gaziers ou pétroliers.

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