Vivre ensemble : l’accès à l’éducation pour les femmes

Eduquer les femmes est probablement l’enjeu majeur du XXIe siècle. Car il s’agit à la fois de remédier à une injustice majeure – l’inégalité des sexes- et à la fois de lutter contre deux problèmes de notre monde : la surpopulation et la pauvreté.

Aujourd’hui, 64 % des 860 millions d’adultes analphabètes sont des femmes et 57 % des 104 millions d’enfants non scolarisés sont des filles. Les causes de cette situation sont multiples : préférences et stéréotypes culturels favorables aux garçons, poids des travaux ménagers, pauvreté, etc.

Dans un monde en forte croissance démographique, toutes les études montrent que le facteur le plus important qui détermine le taux de fécondité des femmes, ce n’est ni leur niveau de revenu, ni la scolarisation des hommes, mais leur scolarisation à elles. Les femmes qui sont allées à l’école ont tendance à se marier plus tard, sont davantage susceptibles de recourir à la contraception et préfèrent des familles plus petites.

Même des régimes très religieux peuvent évoluer : en Iran, la chute de la fécondité a été encouragée par les mollahs à partir de 1989 et à donné des résultats très rapides. Un meilleur accès à l’éducation pour les femmes y est pour beaucoup. Aujourd’hui, trois quart des couples mariés utilisent un moyen de contraception – c’est le plus haut taux du monde musulman. L’évolution parcourt l’ensemble du monde musulman. En Tunisie, où l’éducation des filles a été encouragée par le régime, la fécondité est passée de 6 en 1970 à 2 en 2010.

Par ailleurs, la baisse de la fécondité (si elle est très élevée au départ) contribue au développement d’une nation. Car quand les parents ont moins d’enfants, ils peuvent mieux s’occuper d’eux, d’avantage « investir » dans leur éducation et leur santé. Cela permet donc d’assurer aux générations futures un meilleur cadre de vie et de meilleures opportunités économiques .

Eduquer, et éduquer les femmes en particulier, c’est donc lutter contre la pauvreté : selon l’Unesco, chaque année d’étude supplémentaire augmente le PIB par habitant de 4% à 6%.

Extrait du livre « Vivre ensemble 7 milliards d’humains » rédigé par la rédaction de GoodPlanet et disponible aux éditions de la Martinière. Soutenez-nous en achetant cet ouvrage.

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