Le changement climatique fait disparaitre les moustiques porteurs du paludisme

Dans certaines régions d’Afrique, le nombre de cas de paludisme diminue, et les scientifiques pensent que cela est non seulement dû aux mesures de préventions de la maladie mais aussi aux effets du changement climatique sur les précipitations. Ce dernier pourrait donc se révéler un allié inattendu dans la lutte contre la maladie. En effet, en Tanzanie, en Erythrée, au Rwanda, au Kenya et en Zambie, le nombre d’infections se réduit. Les chercheurs ont observé ces 10 dernières années en Tanzanie une baisse du nombre de moustiques dans des villages qui n’ont pris aucune mesure préventive (usage de filets anti-moustiques ou d’insecticides), rapporte la BBC le 26 août. Entre 2004 et 2009, ils ont constaté que le nombre de moustiques capturés par leurs pièges est passé de 5000 à 14. L’équipe scientifique dano-tanzanienne estime que cela peut être causé par des modifications dans le cycle des pluies de la région, plus irrégulières, ce qui perturberait le cycle naturel de développement des moustiques. Cependant cette hypothèse reste discutée. Puisque même le professeur Dan Meyrowitsch de l’université de Copenhague qui a dirigé l’étude la nuance : « Cela peut être en partie le résultat de pluies chaotiques, mais, pour ma part, je ne pense pas que cela suffise à expliquer une aussi importante chute de la population de moustiques. Pour le moment, on peut juste se contenter d’affirmer que la population de moustiques porteurs de la malaria est presque éradiquée dans ces communautés. Nous devrions aussi considérer qu’il ai pu se produire une épidémie parmi les moustiques, un virus ou encore un champignon, ou peut-être qu’il y a eu des modifications de l’environnement dans ces communautés qui ont conduit à l’effondrement de la population des moustiques ».

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