Luc Chatel : L’école doit permettre à notre jeunesse de s’ouvrir au monde et à la nature

Présent lors du lancement de la nouvelle série de posters pédagogiques GoodPlanet à destination des établissements scolaires, le Ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative Luc Chatel a répondu pour GoodPlanet Info à quelques questions sur l’éducation au développement durable en France.

Monsieur le Ministre, quels sont aujourd’hui les enjeux de l’éducation au développement durable en France ?

Le rôle de l’école aujourd’hui, c’est de permettre aux élèves de s’ouvrir au monde qui les entoure et notamment de s’ouvrir à la nature. C’est pourquoi le développement durable a été pleinement intégré dans nos programmes depuis quelques années maintenant et c’est déjà un véritable progrès. De la primaire jusqu’à la terminale, cette intégration s’est faite de manière tout à fait transversale, aussi bien en sciences de la vie et de la terre (SVT) qu’en géographie, en économie, mais parfois aussi en arts plastiques et même dans les lycées technologiques comme par exemple en sciences et techniques industrielles. L’école a un rôle important en matière d’environnement et les enseignants se sont énormément impliqués sur ces questions qui interpellent et intéressent énormément notre jeunesse. Elles interpellent et intéressent d’ailleurs souvent davantage les enfants que leurs parents donc il s’agit là d’un sujet vraiment capital pour l’Education nationale.

Il y a malgré tout à l’heure actuelle de nombreux enfants qui grandissent sans avoir la chance d’être au contact de la nature, d’aller à la montagne ou à la campagne. Comment faire pour que pour eux, le développement durable ne soit pas que des mots ?

D’abord ce ne sont pas que des mots puisqu’il y a de nombreuses ressources pédagogiques et interactives qui existent et le partenariat avec la fondation GoodPlanet nous permet par exemple de mettre à disposition des 65 000 établissements scolaires français un kit pédagogique qui est tout à fait formidable. A côté de cela, il y a de plus en plus de sorties scolaires organisées par nos établissements donc en définitive, l’éducation au développement durable en France, ce n’est pas uniquement du théorique et des cours disciplinaires, c’est une ouverture sur le monde pour nos élèves.

Lors de la conférence de presse, vous avez parlé de projets locaux, notamment dans les DOM-TOM. Y a-t-il des initiatives innovantes à mettre en avant ?

Il y a d’abord des initiatives nationales comme celle de GoodPlanet, mais il y a aussi localement de nombreux projets et partenariats qui existent pour permettre aux élèves de découvrir la nature. Il y en a effectivement dans les Départements d’Outre-mer et dans les Territoires d’Outre-mer mais en métropole aussi. Dans mon Académie à Reims par exemple, les établissements organisent régulièrement des sorties en plein air et ont conclu pour cela des partenariats avec des centres de loisirs ou des associations d’éducation populaire qui sont très importants pour l’Education nationale.

En guise de conclusion, quelles sont les retombées de l’éducation au développement durable que l’on peut déjà constater aujourd’hui ?

L’éducation au développement durable en France fait bouger les lignes et les points de vue. Elle fait évoluer la pensée et aujourd’hui, notre jeunesse est bien mieux éduquée à l’environnement, au respect de la planète et au développement durable que les générations précédentes. Ce n’est pas le fruit du hasard. Il y a certes eu une sensibilisation de l’opinion et une prise de conscience, mais il y a aussi l’école qui a fait beaucoup pour cela depuis une dizaine d’années et qui a donc à ce titre un rôle tout particulièrement important.

Pour en savoir plus sur les posters pédagogiques de la fondation GoodPlanet et pour les télécharger, rendez-vous sur www.ledeveloppementdurable.fr

Propos recueillis par Benjamin Grimont

Ecrire un commentaire