Sous le sable la pollution

Le pétrole de l’Exxon Valdez resté sous le sable met 1000 fois plus de temps à disparaître que celui resté en surface à cause du manque d’oxygène, d’après une étude publiée dans Nature Geoscience. Le naufrage du pétrolier Exxon Valdez avait provoqué une marée noire en Alaska en 1989. Plus de 36 000 tonnes de pétrole brut s’étaient déversées sur les côtes qui avaient été nettoyées jusqu’en 1992, rappelle BBC News le 18 janvier. Or, il reste 90 000 litres de pétrole sur les plages. Ce pétrole, devait, pensait-on, disparaître de façon naturelle assez rapidement. Mais, l’étude conduite par Michel Boufadel de l’université de Temple en Philadelphia a montré que le pétrole enterré se dégradait moins rapidement. « On pensait que la grande quantité d’oxygène présente dans l’eau de mer s’infiltrerait de 10 centimètres sous la surface des plages jusqu’à la couche inférieure où se trouve le pétrole et le dissoudrait. Mais, la circulation de l’eau empêche l’oxygène d’atteindre le pétrole situé en profondeur. » Cette étude devrait permettre d’inspirer de nouvelles méthodes de dépollution des plages basée sur l’injection de produits à base d’oxygène.

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