Comprendre Copenhague : l’exception aérienne

Alors qu’il représente plus de 2 % des émissions CO2 d’origine humaine et qu’il croît rapidement, le transport aérien international n’est pas pris en compte dans les négociations climatiques. En outre, les avions émettent des oxydes d’azote (NOX) qui deviennent en altitude de l’ozone, un puissant gaz à effet de serre. En raison des conditions d’altitude et de pression différentes, les effets de ces gaz peuvent différer par rapport aux observations réalisées au niveau du sol. Au final, l’aviation serait responsable de 3,5 % des rejets de GES liés aux activités humaines.

Même si le texte du protocole de Kyoto mentionne un engagement à limiter ou réduire les émissions de GES provenant du transport maritime et aérien mondial, dans les faits, aucun mécanisme n’est prévu. La principale raison en est la difficulté à déterminer qui est responsable des émissions dans les transports internationaux. A quel pays les attribuer : à celui du point de départ, à celui du lieu d’arrivée, à celui de la compagnie, à celui du voyageur ou de la marchandise ?

Que faire ? L’Union Européenne a pris l’initiative de comptabiliser, dès 2012, les émissions de GES de tous les vols internationaux au départ ou à l’arrivée de l’Union. Dans ce qui est une première mondiale, un mécanisme de réduction des émissions de l’aviation civile va être mis en œuvre sous forme d’un marché. Les compagnies pourront vendre ou acheter des quotas d’émissions dont le volume total sera ramené à 97 % de celui de la période 2003-2006.

Il n’y a pas que les avions. Le transport maritime assure 89,6 % du transport des marchandises en volume – soit six milliards de tonnes par an. Même si les navires restent un moyen de transport très efficace énergétiquement, les distances et les tonnages importants expliquent une part évaluée à 11 % des émissions de CO2 des transports. Or, les navires bénéficient de la même exemption que les avions. Pour limiter leur impact sur l’environnement, une solution serait de relocaliser les activités économiques afin de limiter les flux internationaux de marchandises.

Martinière.

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