Comprendre Copenhague : l’impact de la dématérialisation de l’économie sur le climat

Une économie virtuelle émettra-elle moins de CO2 ? Les émissions varient du simple au double entre les scénarios qui prévoient une transition plus rapide vers une économie de services et de l’information (de type B1) et ceux qui anticipent une évolution plus classique (de type A1).

La dématérialisation de l’économie, en remplaçant des produits ou des activités riches en carbone par leur équivalent virtuel ou électronique permettrait, selon une étude européenne, de réduire de 17 % la consommation d’énergie des bâtiments et de diminuer de 27 % les émissions des transports -en améliorant le logistique.

Il ne faut pas surévaluer l’importance de ces technologies. La substitution de 20 % des voyages d’affaires par des vidéoconférences permettrait ainsi de réaliser une économie annuelle d’environ 25 millions de tonnes d’équivalent CO2, mais cela reste modeste comparé aux 30 milliards de tonnes émises chaque année. Quant au commerce électronique, même si vous faites vos courses par Internet, il faut toujours les livrer jusqu’à votre domicile –en général en véhicule à moteur…

En contrepoint, le secteur des technologie de l’information et de la communication (TIC) émet des quantités non négligeables de GES : 2 % environ des émissions mondiales (1,75 pour leur utilisation et 0,25 pour la production des équipements). Soit autant que l’industrie aéronautique ! En effet, un serveur informatique émet autant de GES en une année qu’un véhicule 4X4, car il fonctionne quasi en permanence, dans un centre de données généralement climatisé. Aussi, la moindre recherche sur Google consomme de l’énergie. Même un personnage virtuel, dans un jeu ou dans un univers parallèle, produit des GES.

Et si les résultats du scénario B1 sont tellement meilleurs, ce n’est pas tant grâce à l’économie numérique que parce qu’ils incluent également « un haut niveau de responsabilité écologique et sociale, combinée à une approche globale du développement durable ». Le virtuel n’est –évidemment- qu’une partie de la solution.

Martinière.

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