La guerre

Ne pourra-t-on jamais en finir avec la guerre ? Dans l’histoire moderne, ce qui a changé n’est pas tant la fréquence des conflits entre pays ou des guerres civiles –on compte plus de 130 guerres ou conflits violents dans 80 pays depuis la fin de la seconde guerre mondiale– que les moyens techniques de destruction qui sont employés.

Au cours du XXe siècle, la Première guerre mondiale a tué une dizaine de millions de personnes. La Deuxième en a tué 60 millions. Aboutissement de cette course à la puissance : actuellement plus de 10 000 têtes nucléaires sont prêtes à anéantir toute vie sur Terre. Paradoxalement, ce sont les 639 millions d’armes légères en circulation dans le monde qui tuent le plus. Les civils sont devenus les principales victimes des conflits pendant et aussi après les combats. Alors que pendant la Première guerre mondiale, le pourcentage de pertes civiles était autour de 10%, cette proportion s’est inversée tout au long du siècle jusqu’à atteindre 90 % de morts civils au Cambodge, au Rwanda ou au Liban.

Même en dehors des conflits, la guerre est préjudiciable. En constante augmentation, les dépenses militaires ont atteint 1 339 milliards de dollars en 2007, ce qui signifie en moyenne 200 dollars par an et par être humain. Outre qu’elles mobilisent et gaspillent d’énormes ressources naturelles et économiques, elles minent la confiance nécessaire à la coopération et à la solidarité entre pays.

Au sortir de la Seconde guerre mondiale, qui a vu l’échec de la Société des Nations, première organisation internationale chargée du maintien de la paix, l’Organisation des Nations Unies a été fondée pour garantir la sécurité collective. Son efficacité est toutefois limitée. Certaines de ses résolutions ont conduit à des interventions militaires en Corée en 1950 et en Irak en 1991, mais ont été critiquées pour leur partialité, et beaucoup n’ont pas eu d’effets sur le terrain, comme celles prises à propos du conflit israélo-palestinien qui perdure depuis plus d’un demi-siècle. Toutefois, les critiques à l’encontre de l’organisation ne permettent pas d’entrevoir d’alternative. Et, malgré tout, l’ONU porte assistance aux victimes et assure le maintien de la paix dans certaines régions en conflit.

En savoir plus : Stockholm International Peace Research Institute

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