L’avion et le changement climatique

Avec le réchauffement climatique, chacun, ou presque, contribue au phénomène et donc partage un peu de la responsabilité collective. Les transports en sont l’exemple. Ils représentent 23 % des émissions mondiales de CO2. Or, pour l’essentiel, les transports routiers et les transports aériens sont des transports de personnes.

Le cas de l’avion est emblématique. Chaque passager d’un vol transatlantique émet autant de gaz à effet de serre qu’en un an avec sa voiture –s’il en a une. Avec 3 % des émissions de gaz à effet de serre, les transports aériens émettent davantage de gaz à effet de serre que l’ensemble des activités d’un pays comme la France. L’impact réel des avions sur le climat est même, en fait, supérieur car les long courriers circulent en haute altitude et laissent dans le ciel des traînées de condensation qui augmentent l’effet de serre.

En 2007, on a totalisé 2,2 milliards de personnes transportées dans les airs (celles qui volent souvent sont comptées plusieurs fois). Le trafic aérien est en forte croissance : il pourrait doubler d’ici 20 ans.

Les émissions liées au trafic aérien international échappent aux accords du type Kyoto, en partie pour des difficultés de méthode. Comme le résume l’expert français Jean-Marc Jancovici : à quel pays attribuer les émissions d’un passager Suisse prenant British Airways pour aller de Paris à Naples? Divers modes de taxation alternatifs ont été envisagés et l’union Européenne devrait imposer des quotas d’émission à partir de 2012 aux compagnies aériennes opérant à partir du Continent.

Quelles sont les solutions ? Pour les trajets inférieurs à 1000 kilomètres environ, le train est souvent plus rapide et toujours plus écologique. Si le billet reste plus cher que celui de l ‘avion, il faut rappeler que c’est aussi parce que le kérosène n’est pas taxé. Globalement, il faut repenser la manière dont nous utilisons les transports. Evidemment, on peut passer de belles vacances sans aller à l’autre bout du monde. Dans les entreprises, l’optimisation des réunions, les téléconférences, etc., sont d’autres sources d’économies.

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