Des villes plus durables?

Des villes plus écologiques sont possibles. Et certaines initiatives le montrent déjà, à leur échelle. La ville de Fribourg en Allemagne, forte d’une tradition écologique, s’est engagée sur cette voie et 13 000 de ses habitants vivent dans des écoquartiers dont le plus connu, fondé sur un ancien terrain militaire réhabilité, se nomme Vauban. Il se caractérise par un habitat collectif, a recours à des énergies renouvelables et privilégie la mobilité douce. Curitiba au Brésil ou Malmö en Suède, par exemple, mettent en place le recyclage, la récupération des eaux de pluie, une mobilité « douce » à pied, à vélo ou en transports collectifs, développent les espaces verts et encouragent la mixité sociale.

L’enjeu énergétique est important : les bâtiments sont responsables d’environ 40% de la consommation énergétique en Europe et d’une partie non négligeable des émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit d’utiliser les énergies renouvelables et surtout de réduire la consommation d’énergie. Or, des bâtiments bien conçus consomment beaucoup moins, certains ne nécessitent quasiment plus de chauffage même dans les pays froids (on parle alors de maisons passives ou de maisons positives).

Aujourd’hui, ces initiatives sont isolées et portent sur des échelles modestes car les villes évoluent lentement. Les politiques urbaines nécessitent du temps pour entrer en application. Les maisons ont une durée de vie assez longue et les professionnels du bâtiment ne sont pas toujours formés aux nouvelles techniques. Mais en général, la question du coût n’est pas déterminante : les gouvernements offrent souvent des subventions, et de toutes façons, le surcoût est rapidement remboursés par les économies. Aujourd’hui, de très nombreuses villes se sont engagées contre le réchauffement et pour le développement durable ; elles se sont regroupées autour de plusieurs initiatives, comme la Climate Alliance en Europe, le C40, alliance de 40 des plus grandes villes du monde contre le réchauffement, ou l’Iclei américaine.

Reste qu’il est plus facile de créer ex nihilo un éco-quartier que de reconvertir un espace urbain et des habitats déjà existants. C’est pourquoi les projets les plus ambitieux –et les plus médiatiques- sont actuellement des villes nouvelles : Dongtan en Chine et Madsar à Abou Dhabi.

En savoir plus : Conseil international pour les initiatives écologiques locale

Ecrire un commentaire