Aspects sociaux des déchets

En septembre 2006, le déversement de 580 tonnes de slop (un résidu de fond de cuve contenant des hydrocarbures mais en réalité un mélange très toxique) du Probo Koala navire pétrolier, à Abidjan en Côte d’Ivoire rappelle au monde l’existence du trafic international de déchets. Ces déchets issus des cuves du pétrolier russe, ont été déversés dans des décharges de la ville tuant une dizaine de personnes et affectant 100 000 autres. Cette pratique était fréquemment dénoncée dans les années 1980.

En 1992, la convention de Bale entre en vigueur, elle offre une réponse partielle aux problèmes posés par les flux internationaux de déchets. Elle réglemente le transport des déchets dangereux entre 170 pays. Ces derniers ne peuvent pas envoyer leurs déchets dangereux vers des pays non-signataires. L’importation de déchets dangereux est soumise à l’accord du pays récepteur et à l’existence de d’installations de traitements adéquates.

Dans la gestion des déchets, deux facteurs entrent en ligne de compte : le prix du transport et le prix de la main d’œuvre. Dans les économies d’abondance, les déchets sont emmenés vers des décharges ou retraités. En 2004, la quantité de déchets municipaux collectés a été estimée à 1 204 millions de tonnes dans le monde, ce chiffre est sans doute bien loin de la réalité. La collecte représente un vaste marché, notamment les emballages et les produits électroniques sont expédiés dans des pays en développement, où la main d’œuvre est bon marché et la réglementation plus souple.

Cette activité, la récupération de matériaux, permet à de nombreuses personnes de vivre dans le monde, malgré la difficulté du travail, l’exclusion sociale dont ils souffrent et les risques sanitaires. Des navires en fin de vie sont envoyés au Bangladesh pour y être démantelé malgré les risques pour les ouvriers d’être en contact avec des substances toxiques comme l’amiante. Dans les économies dites de pénurie, les déchets sont une ressource. Dans les pays pauvres, les habitants assurent la récupération en rachetant les objets à récupérer ou en fouillant les décharges, ensuite les industries rachètent les matières premières. Certains matériaux sont plus facilement recyclables que d’autres : le verre ou l’aluminium, par exemple.

Pour en savoir plus : La convention de Bâle

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