Diversité et unité de la vie

Végétaux ou animaux, bactéries ou champignons : toutes les cellules fonctionnent selon des mécanismes identiques car elles dérivent des mêmes premières formes de vie, apparues voici 3,8 milliards d’années. Elles ont conquis tous les milieux, des fosses océaniques les plus chaudes et profondes aux déserts les plus glacés. Elles peuplent les sols et les airs, elles forment des organismes longs de quelques micromètres ou de plusieurs dizaines de mètres. La diversité du Vivant est immense et les biologistes comptent aujourd’hui entre 5 et 100 millions d’espèces. Un nombre qui ne représente pourtant qu’une infime fraction des espèces qui se sont succédées au cours de la vie terrestre.

Chaque année, les recherches scientifiques dévoilent un peu plus de leurs cousinages profonds. Si l’homme et le chimpanzé ont en commun 99 % de leur patrimoine génétique, la mouche du vinaigre partage 40 % de ses gènes avec notre espèce et l’oursin, un organisme marin sans tête ni pattes, 70 % !

Cette proximité génétique se retrouve dans une proximité de composition : le vivant est formé des mêmes molécules de base. Cela explique qu’une espèce puisse se nourrir d’une autre : en digérant, la première réutilise les éléments de la seconde, mais en les réarrangeant à sa manière.

Les similitudes vont plus loin encore et expliquent les effets de nombreuses molécules que l’homme utilise. Ainsi, la morphine produite par le pavot, une plante à fleur large et colorée, soulage les douleurs du corps humain, provoque des désordres digestifs et procure une intense sensation de plaisir. Cette action est possible parce certaines cellules humaines synthétisent elles-mêmes une forme de morphine semblable à celle du pavot, et parce que d’autres cellules humaines la reconnaissent et y sont sensibles.

De la même manière, une grande partie des médicaments utilisés aujourd’hui provient de la nature. L’aspirine vient du saule, la vinblastine, utilisée contre le cancer, vient d’une fleur de Madagascar, entre autres exemples. Aujourd’hui, près de 80 % de la population mondiale utilise directement les plantes pour se soigner.

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