Les militaires américains autorisent le rejet des déchets d’exploitation minière dans un lac en Alaska

La Cour Suprême des Etats-Unis vient de trancher le 22 juin : l’armée peut autoriser une entreprise minière à rejeter ses débris d’exploitation dans un lac, en Alaska. Le débat, entamé en 2005, devait déterminer qui disposait de la compétence en matière d’environnement entre le Corps des Ingénieurs et l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA), rapporte le New York Times du 23 juin. En effet, les militaires ont autorisé la société Cœur Alaska a rejetéer 4,5 millions de tonnes de débris provenant de la mine Kensington dans un lac. C’était, selon eux, une des méthodes les moins dommageables pour l’environnement. Mais, en 2007, l’EPA a obtenu d’un tribunal de San Francisco l’invalidation de ce permis à polluer car ces rejets étaient contraires à la loi fédérale de protection de l’eau (Clean water act, CWA). Lundi dernier, la Cour Suprême a estimé que rien dans le CWA n’empêchait l’armée d’autoriser ces rejets. L’EPA va examiner les conséquences de cette décision pour voir si sa compétence dans la protection des eaux est affectée. Pour les écologistes, ce jugement présente une menace : « si une compagnie minière peut transformer un lac en Alaska en une décharge sans vie, alors d’autres pollueurs qui rejettent des déchets solides dans les eaux peuvent faire de même ailleurs en Amérique. »

Ecrire un commentaire