L’Equateur songe à renoncer à exploiter une partie de son pétrole

Le gouvernement de l’Equateur cherche à obtenir des crédits carbone en contrepartie de son renoncement à exploiter un cinquième de ses réserves pétrolières. Ces réserves se trouvent en effet dans un parc national, celui du Yasuni. De plus, la non-exploitation de ce pétrole empêcherait l’émission de 410 millions de tonnes de dioxyde de carbone, rapporte le Washington Post du 26 mai. L’Equateur voudrait donc valoriser la préservation de cette région plutôt que de laisser les compagnies exploiter le pétrole car le pays a déjà souffert de l’exploitation pétrolière [voir le procès Texaco/Chevron]. Ainsi évitées, la déforestation et la combustion de pétrole pourraient être comptabilisé au titre des crédits carbone pour une valeur estimée entre 4 et 7 milliards de dollars. Cependant, ce type de dispositif n’est actuellement ni reconnu par le protocole de Kyoto, ni inclus dans le marché des crédits d’émission de gaz à effet de serre de l’Union Européenne. « C’est un projet unique, une première mondiale qui le rend difficile à défendre, déclare la député verte allemande Ute Koczy avant d’ajouter que le président équatorien s’impatiente et pourrait donner toute la région aux compagnies pétrolières. » L’Allemagne et l’Equateur souhaiteraient que ce type de mécanismes soit acceptés lors des prochaines négociations sur le climat à Copenhague en décembre 2009.

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