Les pollutions liées aux médicaments

En Grande-Bretagne, un habitant absorberait chaque année entre 50 et 150 grammes de médicaments via l’eau du robinet, selon le servie d’inspection des eaux potables. Les pollutions associées aux médicaments sont diverses et mal connues, selon le magazine The Ecologist, qui consacre 5 pages à ce sujet dans son numéro de mai. Mais leurs sources sont nombreuses. Dans les pays en développement, les fabriques de médicaments rejettent souvent les substances chimiques dans les rivières, tandis que dans les pays riches où leur consommation est plus courante, la majeure partie de cette contamination provient des particuliers, via leurs urines; elle vient aussi des élevages dans lesquels les animaux reçoivent à titre préventif des antibiotiques. Or, les usines d’épuration ne parviennent pas à éliminer tous ces produits. Les scientifiques cités par The Ecologist ignorent les effets sanitaires de cette présence et craignent que des molécules différentes se combinent et finissent par devenir nocives. Dans les rivières, ces médicaments provoquent la féminisation des poissons mâles. D’autres, exposés aux antidépresseurs, deviennent des proies plus faciles.

La production de médicaments et leur commercialisation sont aussi responsables au Royaume-Uni de l’émission de 4 millions de tonnes de CO2 par an, soit ce qu’émettent 700.000 voitures. Le professeur Ian Roberts, spécialiste en épidémiologie et en santé publique envisage deux hypothèses pour réduire ces émissions : « soit en réduisant l’intensité carbone des médicaments soit en réduisant leur usage. »

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