102 millions d’euros gaspillées chaque année pour un centre de recyclage des déchets nucléaires à Sellafield

Une enquête sur le site nucléaire de Sellafield embarrasse le gouvernement britannique. Alors que celui-ci place ses espoirs dans une « renaissance du nucléaire » afin de réduire de 80% ses émissions de CO2 d’ici à 2050, le quotidien The Independent révèle que l’usine de recyclage des déchets nucléaires s’avère beaucoup plus coûteuse que prévu. Malgré les doutes émis par scientifiques et économistes quant à la viabilité du projet, plus de 90 millions de livres (environ 102 millions d’euros) ont été dépensées chaque année depuis 2001. A cette époque, le ministre de l’Environnement Michael Meacher s’était opposé à la mise en œuvre de l’usine de recyclage. Il réclame aujourd’hui « une enquête publique sur ce scandale », basé sur « l’assurance infondée » selon laquelle « un marché des carburants Mox (mélange d’oxydes d’uranium et de plutonium) aurait pu se développer ». La production de 6,3 tonnes de carburant Mox, au lieu des 120 tonnes annuelles promises, a fait reconnaître à l’Autorité de démantèlement nucléaire (NDA), que le futur de l’usine était « en discussion ».

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