L’étonnant succès du troc en Argentine

Le troc, remis au goût du jour avec la crise économique de 2001, continue malgré la reprise en Argentine. En 2002, 3 millions d’Argentins troquaient, même si ce nombre a diminué, on compte encore plus de 500 clubs de trocs dans le pays, qui attirent des dizaines de milliers de personnes, d’après Tierramérica du 7 avril. Selon ces clubs, l’activité progresse, les gens s’échangent de la nourriture, des objets, des services comme des réparations ou des cours. Pour certains économistes, le troc ne peut pas remplacer la monnaie sauf en temps de crise et aurait donc dû disparaître. Le professeur à l’Université de Buenos Aires Carlos Leyba juge le troc archaïque et inadapté aux échanges à grande échelle: « si l’on arrête de consommer, le nombre de chômeurs va augmenter. » Or, les raisons du succès du troc ne sont pas seulement économiques, « c’est un complément qui permet d’incorporer les exclus du système », affirme Horacio Krell, qui est responsable d’une association en faveur du troc.

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