Le nuage brun plane toujours sur l’Asie

Dans un rapport du PNUE présenté le 13 novembre 2008 à Pékin, les scientifiques alertent sur les effets du nuage brun d’Asie pour la population, l’agriculture et la santé. Le nuage brun se compose de suie, de smog et de produits chimiques toxiques issus de l’industrie et des transports, il peut aller de la péninsule Arabique jusqu’au Japon. Selon les chercheurs, des nuages bruns similaire existent aussi en Amérique, en Europe du Sud, en Afrique et dans le bassin de l’Amazone. Le phénomène est surtout visible en Asie, c’est donc dans cette région qu’il est le plus étudié. Le climatologue et océanologue Veerabhadran Ramanathan, qui a dirigé l’équipe à l’origine de l’étude, explique : « Nous pensions que le nuage brun était un problème régional mais nous réalisons maintenant que son impact est plus important ». Les particules à l’origine de cette pollution absorbent ou reflètent jusqu’à 25 % des rayons solaires. Les conséquences de cette pollution sont multiples et complexes. Elle contribue à une baisse des rendements agricoles, à la diminution des pluies lors des moussons et à la fonte des glaciers. Ses effets se font ressentir sur la santé avec l’augmentation des maladies cardiovasculaires et de troubles respiratoires qui provoquent chaque années plus de 700 000 morts en Chine et en Inde.

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