Bonne résolution pour ce début d’année : soutenir le commerce équitable

Travaux des champs au nord de l’île de Phuket, Thaïlande © Yann Arthus-Bertrand
Travaux des champs au nord de l’île de Phuket, Thaïlande © Yann Arthus-Bertrand

Dans le monde, 1 personne sur 7 souffre de la faim. Paradoxalement, 75% d’entre elles sont des agriculteurs ou des travailleurs agricoles d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie. En effet, l’immense majorité des producteurs possède moins de 5 hectares de terres et ne dispose pas des outils nécessaires pour transformer, vendre ou encore exporter ses produits.

Par ailleurs, des centaines de millions de personnes travaillent encore dans des conditions extrêmement précaires et pour des salaires dérisoires.

C’est en réaction à l’accroissement de ces inégalités qu’est né le commerce équitable dans les années 60. Mais en quoi consiste vraiment le commerce équitable ? Quels sont les critères de certification ? Quels types de produits peuvent être labellisés ?

Qu’est-ce que le commerce équitable ?

« Le commerce équitable est un partenariat commercial, fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel. »

Le commerce équitable : des critères sociaux et environnementaux

La plupart des systèmes de garanties de commerce équitable intègre dans leurs cahiers des charges, en plus des critères sociaux visant à réduire les inégalités, des exigences de plus en plus fortes en matière de respect de l’environnement : promotion d’un modèle agricole familial et biologique, limitation des intrants, fret maritime, etc.

Un exemple de label : Fairtrade / Max Havelaar

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L’objectif de la certification Fairtrade / Max Havelaar est d’assurer aux producteurs et travailleurs du Sud de meilleures conditions commerciales et/ou de travail et de leur donner la possibilité d’investir dans un futur plus durable.

Ainsi, une prime de développement est versée aux producteurs et utilisée de manière démocratique et transparente, afin de financer des projets de développement social, environnemental ou économique. En 2012, plus de 80 000 000€ ont été alloués à des communautés de producteurs ou à des coopératives par Fairtrade / Max Havelaar afin qu’ils puissent se former à de nouvelles techniques agricoles, construire des infrastructures (écoles, etc.), etc.

8 millions de personnes bénéficient déjà de ce label à travers le monde.

Les ventes de produits équitables en France

En 2011, le chiffre d’affaire des produits équitables vendus en France s’élevait à environ 408 millions d’euros. A titre d’exemple, près de 49 millions de produits Fairtrade / Max Havelaar ont été vendus en France en 2013.

Aujourd’hui, les produits alimentaires, cosmétiques et artisanaux peuvent être issus de filières équitables, ce qui n’est pas le cas, par exemple, des produits d’entretien, des fournitures scolaires ou encore du mobilier.

Les produits alimentaires représentent près des trois-quarts des ventes : les produits les plus vendus sont le café (40 % du volume total), le cacao (20 %), la banane (7 %), le coton (6 %), le thé (5 %).

En savoir plus sur le commerce équitable et www.choisircestagir.com

 

Un commentaire

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    • chaumien

    putôt que leur vendre des armes, donnons leur les outils dontils ont besoin!

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