La semaine passée, Claire Sellier, chargée de projet pour la fondation GoodPlanet s’est rendue au Maroc pour suivre l’évolution de différents projets dans la région d’Agadir. Sur la commune rurale de Drargua, en périphérie d’Agadir , la fondation a déjà bâti une école bioclimatique, c’est-à-dire construite en matériaux locaux, ici de la terre crue. Mais, l’action de la fondation ne s’arrête pas là puisqu’elle agit pour la préservation des arganiers, arbres qui jouent un rôle important pour l’écosystème et la vie des habitants de ces régions rurales arides, en favorisant le développement de la filière d’huile d’argan au bénéfice des populations locales.
Claire est donc allée sur place afin de suivre le projet école mais aussi pour mettre en place un projet économique avec les associations locales et les coopératives de femmes. Elle a rencontré l’association Mesguina porteuse du projet. Un des objectifs est de créer un entrepôt de stockage pour conserver, directement dans la zone de production, les noix d’argan et pour les revendre aux coopératives locales, améliorant ainsi la traçabilité de la matière première et la valorisation faite par ses coopératives auprès de labels exigeants.Il s’agit de les vendre au meilleur prix. Le prix de la noix d’argan fluctue toute l’année alors que la récolte se déroule de juin à septembre. La noix sert de matière première à la production d’huile, pour l’alimentation ou pour les cosmétiques,
La fondation apporte les fonds pour doter la coopérative d’un magasin où garder les noix Une partie de l’argent est aussi attribuée à la création d’un fonds de roulement pour acquérir les noix. L’objectif de cette démarche est de permettre aux producteurs d’argan d’être mieux rémunérés pour leur production et de renforcer les capacités de l’association intervillageoise Mesguina qui défend les droits de ces producteurs et pourra ainsi investir le surplus gagné pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Ce projet pilote est expérimenté à petite échelle, mais à terme, il pourrait concerner une zone rurale de 13 villages qui regroupent plus de 7 000 habitants. Pour l’élaborer, la fondation GooodPlanet travaille en étroite collaboration avec l’association franco-marocaine Migrations & Développement, présente au quotidien sur le terrain et avec laquelle elle travaille aux nombreux axes du projet, notamment préservation de la forêt, soutien aux coopératives féminines de transformation d’huile et développement de l’apiculture.
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