A Grenoble, un « plan fraîcheur » pour lutter contre les canicules en augmentation


Vue générale de Grenoble, le 26 janvier 2017 © AFP/Archives JEAN-PIERRE CLATOT

Grenoble (AFP) – Confrontée à des vagues de chaleur de plus en plus nombreuses et intenses, la ville de Grenoble a annoncé jeudi la mise en oeuvre d’un « plan fraîcheur » avec plus d’espace verts, de brumisateurs et moins de béton.

Avec le réchauffement climatique, la ville de Grenoble et Météo France prévoient jusqu’à 43 jours de canicule en 2050, contre 3 par an aujourd’hui. L’agglomération est située dans une cuvette qui peut devenir étouffante en été.

La municipalité souhaite « créer des espaces plus frais pour des endroits plus vivables », note son adjoint à la Nature en ville Gilles Namur, et « la fraîcheur passe par l’eau ».

A chaque nouveau pic de chaleur, à Grenoble et ailleurs, les fontaines se transforment en piscines improvisées, quand ce ne sont pas des bornes incendies qui sont ouvertes de force pour créer des geysers urbains.

Pour contrer ces phénomènes interdits, la ville va installer plusieurs brumisateurs près des bassins d’ornements, notamment dans le quartier populaire du Mistral, et des brumisateurs temporaires, suspendus en hauteur pour éviter les dégradations.

Ces projections de micro-gouttes « nous met dans des conditions sanitaires acceptables » et consomme très peu d’eau, avance Gilles Namur, second adjoint du maire écologiste Eric Piolle.

« Nous avons la volonté de rouvrir les fontaines, de les rendre plus accessibles, » ajoute l’adjoint, ces brumisateurs étant une expérimentation appelée à s’étendre si elle fonctionne.

Des écoles transformées en centre de loisirs l’été bénéficieront de matériel pour jouer avec l’eau, comme des tuyaux percés. De nouvelles bornes-fontaines, pour boire, seront également installées, le long de nouvelles pistes cyclables par exemple.

Ce « plan fraîcheur » met aussi en avant l’objectif de végétalisation et de « débitumisation » de la ville, notamment autour des écoles. « L’arbre est un climatiseur », avance M. Namur.

La ville envisage d’aménager, à terme, un bassin d’eau situé au sud de la ville, dans le quartier populaire de la Villeneuve, en plan d’eau à la baignade autorisée. Et rappelle, sur une carte dédiée aux points de fraîcheur, que la capitale des Alpes est entourée de montagnes et lacs d’altitude accessibles en bus.

© AFP

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