Climat: le monde « largement hors des clous », tance le patronat britannique


Une affiche alertant les dirigeants, dont Boris Johnson, sur l'importance de préserver les océans, à Falmouth, en Cornouailles, le 12 juin 2021 pendant le sommet du G7 © AFP Oli SCARFF

Londres (AFP) – La confédération des industries britanniques (CBI), qui représente le patronat, estime que le monde est « largement hors des clous » dans la transition climatique après la fin de la réunion du G7 au Royaume-Uni ce week-end.

Elle enjoint le gouvernement britannique, hôte en novembre de la conférence environnementale internationale COP26 à Glasgow, d’accélérer les réformes concrètes, notamment dans le bâtiment et les transports.

L’organisation affirme que d’ici cinq prochains mois, Downing Street doit établir « une stratégie thermique et de construction pour des bâtiments verts » avec des indications précises sur la manière dont « il va soutenir financièrement les propriétaires pour rendre leur logement économe en énergie ».

La plupart des chauffages de logements fonctionnent au gaz au Royaume-Uni.

La CBI recommande aussi de « débloquer les investissements dans les technologies vertes » et d’annoncer d’ici la COP26 le « calendrier pour la prochaine série de licences d’exploitation pour l’éolien offshore ».

Enfin, l’organisation appelle à « donner la priorité à la décarbonisation des transports » en publiant un « nouveau plan pour les véhicules électriques d’ici la fin de l’année et en s’engageant à ouvrir 7 nouvelles vastes usines pour la production de batteries ».

Le directeur général de la Confédération, Tony Danker, doit insister sur le fait que « le monde n’a pas le droit à l’échec. La crise climatique s’aggrave et nous sommes largement hors des clous », d’après des remarques reçues à l’avance du discours qu’il doit prononcer à la conférence CBI « Road to Zero » lundi.

Le Royaume-Uni s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et veut baisser ses émissions de CO2 de 78% d’ici 2035.

Les dirigeants du G7 se sont prononcés ce week-end pour une réduction de moitié de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, voire plus pour certains.

Ils veulent tourner le dos aux centrales au charbon, énergie fossile la plus polluante, sauf si des mesures de compensation environnementale sont en place, comme le captage de CO2. Les aides publiques seront arrêtées dès cette année.

L’organisation écologiste Greenpeace a toutefois déploré l’absence de promesse d »‘arrêter tous les nouveaux projets aux énergies fossiles – ce qu’il faut mettre en oeuvre cette année pour limiter la hausse dangereuse de la température mondiale ».

Parallèlement, le Trésor britannique a publié lundi une série de mesures destinées à protéger la biodiversité, promettant « de laisser l’environnement en meilleur état que nous l’avons trouvé ».

Il souligne avoir annoncé un plan d’action pour les arbres en Angleterre, et mettre en place un « fonds de protection de la nature contre l’impact climatique » qui génèrera des financements privés.

© AFP

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