Botswana: ouverture de la saison 2021 de chasse à l’éléphant


Un éléphant près de Maun, au Botswana, le 28 septembre 2019 © AFP MONIRUL BHUIYAN

Gaborone (Botswana) (AFP) – La controversée saison de chasse à l’éléphant 2021 s’est ouverte mardi au Botswana, où la pandémie de Covid-19 a empêché la saison 2020, a annoncé mardi à l’AFP le directeur de l’organisme public chargé de la Faune et des Parcs nationaux, Kabelo Senyatso.

Les autorités ont délivré des permis de tuer 287 d’entre eux d’ici la fin de la saison, fin septembre.

Le Botswana, pays enclavé d’Afrique australe abrite environ 130.000 éléphants, la plus importante population de ces animaux au monde.

En 2019, le Bostwana a levé une interdiction totale de la chasse, instaurée cinq ans auparavant pour inverser le déclin des populations d’éléphants et d’autres espèces. Cette levée avait suscité la colère des défenseurs de l’environnement.

L’an dernier, la pandémie de Covid-19 et l’interdiction des arrivées de voyageurs provenant de pays à risques tels que la Grande-Bretagne, l’Italie et les Etats-Unis, d’où viennent la plupart des chasseurs, avait eu raison de la saison de chasse.

L’Association des producteurs de Faune sauvage du Botswana (BWPA), qui regroupe des professionnels de la chasse, a salué la reprise, assurant qu’elle allait permettre aux communautés locales de retrouver des revenus.

« Depuis que nous avons ouvert ce matin, nous avons eu des clients sur le terrain, certains venant d’aussi loin que l’Amerique », a affirmé mardi sa porte-parole.

Les riches chasseurs de trophée déboursent de fortes sommes pour obtenir l’autorisation d’abattre un animal, de l’argent qui, selon les partisans de la chasse, bénéficient ensuite aux communautés locales.

Mais certains défenseurs de l’environnement comme Map Ives s’interrogent sur la façon dont sont établis les quotas de chasse et s’ils se fondent sur les preuves scientifiques concernant la population d’éléphants et sa pérennité.

« Je comprends que la chasse puisse être utile en tant qu’outil de gestion » de la faune, « mais cela devrait être fondé sur la science, or malheureusement, au Botswana, nous n’avons pas les ressources financières ou la main d’oeuvre formée pour des recherches sur la population des différentes espèces » d’animaux sauvages, a-t-il expliqué.

De nombreux éléphants du Botswana se déplacent en traversant les frontières de la Namibie, de la Zambie et du Zimbabwe voisins. Les quatre pays ont appelé à une levée de l’interdiction mondiale du commerce de l’ivoire, en raison de la croissance de la population d’éléphants dans certaines régions.

Des décennies de braconnage et la destruction de leur habitant ont décimé les populations d’éléphants d’Afrique, a alerté en mars, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui classe l’éléphant de savane (Loxodonta africana) « en danger » et considère son cousin plus petit, l’éléphant de forêt (Loxodonta cyclotis) en « danger critique d’extinction ».

© AFP

Elephant for Africa – coexistence humains-éléphants

5 commentaires

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    • michel CERF

    Pauvres humains qui démontrent encore et toujours leur peu d’intelligence si on les compare aux autres animaux et aux éléphants en particulier .

    • Huygen Georgia

    Il faut arrêter de tels massacres inhumains !!! C’ est inadmissible de tuer ces merveilleux animaux pour le plaisir de certains fous sanguinaires, complètement détaxés!!!!

    • ANNE-MARIE WISNIEWSKI

    Quel désastre en vue ! Ces chasses devraient être interdites depuis longtemps. Comment les autorités de ce pays peuvent-ils cautionner ces tueries ? L’urgence est de sauver la vie sauvage et non pas de la détruire.
    D’autres recettes peuvent être envisagée par un tourisme vert sans chasse.
    J’espère que les ordures qui pratiquent ce carnage seront arrêtés avant de faire ce déplacement Nous sommes en période de pandémie donc aucun passe droit !

    • Méryl Pinque

    J’ai honte.

    • Denis Roulin

    Il faudrait faire une chasse au pourritures qui viennent tuer ces animaux magestieux. Qu’ils se le mettent ou je pense leurs fric.