L’enlèvement de 160 fûts endommagés contenant un produit potentiellement dangereux sur le site de Lubrizol à Rouen, qui « pourra » démarrer mardi, va durer deux mois, a annoncé vendredi la préfecture de Seine-maritime.
Cette opération très délicate qui va mobiliser un robot intervenant « dans un dispositif étanche et pressurisé » , « sera réalisée en journée hors week-end et durera deux mois », indique-t-elle dans un communiqué.
Ces 160 fûts endommagés dans l’incendie qui a ravagé le site Seveso seuil haut le 26 septembre contiennent une substance qui, si elle est chauffée, peut donner lieu à des émanations de sulfure d’hydrogène (H2S), un gaz « extrêmement dangereux », et de Mercaptan, un gaz « très incommodant », selon l’État.
Avant de neutraliser les fûts, « un équipement provisoire de confinement de 1.000 m2 en dépression d’air » a été construit pour « recouvrir entièrement la zone des fûts ».
« L’air capté dans cette structure fait l’objet d’un traitement d’odeur. Le procédé technique mis en place repose sur 3 barrières de sécurité : une première enveloppe étanche, une deuxième enveloppe à l’intérieur, faisant office de sas, et des brumisateurs internes et externes afin de neutraliser les éventuelles odeurs », précise la préfecture.
Dans ce « dispositif étanche et pressurisé, un robot commandé à distance par du personnel qualifié, manipulera chacun des fûts pour une neutralisation sur place », poursuit l’Etat.
« Le robot triera, traitera et neutralisera les matières pour préparer leur évacuation. Les matières ainsi traitées seront acheminées par camion-citerne », ajoute encore la préfecture.
« Les fûts vidés seront transportés dans des bennes étanches par voie routière », selon le communiqué.
Des « odeurs dues à des nappes résiduelles d’hydrocarbures peuvent encore être ressenties ponctuellement » à Rouen « en raison des conditions météorologiques », malgré la mise en place de « brumisateurs avec diffusion de produits neutralisants d’odeurs pour diminuer les possibles nuisances olfactives », rappelle la préfecture.
Mercredi la préfecture avait indiqué que l’opération démarrerait mardi et n’avait pas souhaité indiqué le nom de l’entreprise chargée d’évacuer les fûts.
Le préfet doit donner une nouvelle conférence de presse vendredi à 16h30.
© AFP
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Vrillaud
Comme à Notre Dame de Paris, va intervenir une société extérieure ….
Pourvu, pourvu, pourvu qu’elle ne déclenche pas un feu, comme sur le chantier de Notre Dame.
Devant tant de non-dits, de retards, de manques et/ou d’incompétence, est à craindre le (meilleur du) pire.
un habitant de Mont-Saint-Aignan