Pesticides: le gouvernement ouvre la consultation sur les zones d’épandage

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Trois ministères vont ouvrir pour trois semaines une consultation en ligne, ouverte à tous, sur les distances minimales à respecter entre habitations et zones d'épandage de produits phytosanitaires agricoles © AFP/Archives DENIS CHARLET

Trois ministères vont ouvrir ce lundi pour trois semaines une consultation en ligne, ouverte à tous, sur les distances minimales à respecter entre habitations et zones d’épandage de produits phytosanitaires agricoles, a indiqué le ministère de l’Agriculture.

La consultation « sur le modèle du grand débat », sera ouverte simultanément sur les sites du ministère de la Santé, de la Transition écologique et solidaire, et celui de l’Agriculture et de l’alimentation, a indiqué un porte-parole du ministère de l’Agriculture lundi matin.

Le gouvernement a proposé samedi de fixer cette distance minimale entre habitations et zones d’épandage à 5 mètres pour les cultures dites basses (céréales) et à 10 mètres pour les cultures hautes, telles que les vignes ou l’arboriculture. Il justifie cette décision par les préconisations scientifiques de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) allant en ce sens.

La consultation durera trois semaines, jusqu’à fin septembre, et ses résultats seront analysés et dépouillés pendant environ deux mois afin d’élaborer un décret national qui doit entrer en application le 1er janvier 2020, dans les zones où aucune charte départementales n’aura été signée, a précisé le ministère.

Les résultats de la consultation devraient être centralisés et dépouillés au ministère de la Transition écologique et solidaire, a-t-on indiqué de même source.

Cette consultation devait initialement démarrer le 1er octobre, mais elle a été avancée et annoncée le week-end dernier, sous l’effet des polémiques créées par un arrêté municipal très médiatisé pris par le maire de Langouet (Ille-et-Vilaine) Daniel Cueff interdisant l’utilisation de produits phyto-pharmaceutiques à moins de 150 mètres d’habitations.

Parallèlement, les consultations dans toutes les préfectures pour l’élaboration de chartes départementales se poursuivent. « Le cousu-main de ces chartes prévaudra sur le décret » a indiqué le ministre. A ce jour, huit ont été signées.

« Nous croyons à l’intelligence locale: si une charte institue une zone de non traitement à 8 mètres ou au contraire à 50 mètres d’un bâtiment, c’est elle qui prévaudra sur le cadre national » a indiqué le ministère qui estime que ces discussions vont « accélérer la transition agroécologique » de l’agriculture en général en impulsant un dialogue entre agriculteurs, associations et autorités locales.

© AFP

7 commentaires

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    • Pasquet

    Comment peut-on mettre en opposition « rentabilité et santé publique »!!!!, incompréhensible, les lobbyistes des biotechnologies agricoles et les agriculteurs réactionnaires devraient tendre vers une agriculture responsable et intelligente, et faire preuve d’un peu plus de respect et de civisme envers leurs compatriotes. Ii en est de même pour certains éleveurs……..
    Accepter d’empoisonner une partie de la population et même juste « se poser la question » me paraît surréaliste de la part du gouvernement

      • sorlekua

      Rien à rajouter !

    • lecreux

    Que chacun, prenne ses responsabilités et que les « non », concernés se taisent.

    • DELPIANO Guy

    j’invite tous les ministres concernés par le problème d’épandage, qu’ils viennent prendre un repas champêtre sur mon terrain un jour de traitement par l’agriculteur qui cultive ses champs, il passe si près de ma clôture, qu’il a par 2 fois accroché le grillage avec sa rampe d’arrosage !!!
    ma femme décédée récemment d’un myélome multiple (cancer de la moelle osseuse) était persuadée être victime de ces traitements nombreux à notre porte, mais comment pouvait-on le prouver ???
    qu’en pensez-vous ,,,

    • Meryl Pinque

    Votre épouse est certainement tombée malade à la suite de ces épandages chimiques si près de votre propriété.
    Il est grand temps que les citoyen.ne.s s’organisent et créent des groupes de pression comme aux USA, et que tout cela se termine au tribunal. Justice doit être rendue aux victimes.

    • WIBART

    Quand on sait que l’on peut s’en passer par les insectes auxiliaires, les purins, le paillage, les plantes etc… Je ne vois pourquoi on s’entête au nom du refus du changement à risquer la vie d’autrui. Il ne faut pas oublier l’action du vent qui dispers, les oiseaux et insectes indispensables les pesticides et herbicides sont proscrire.

    • Michel CERF

    Empoisonner à 5 m ou 20 m quelle différence ? de toute façon ces pesticides ne sont jamais éloignés puisqu’ils se retrouvent dans notre assiette , bon appétit !