Pour le ministre Lecornu, les écologistes oublient la « transition sociale »

Sébastien Lecornu le 22 mai 2019 à Paris © AFP/Archives ludovic MARIN

Sébastien Lecornu le 22 mai 2019 à Paris © AFP/Archives ludovic MARIN

Paris (AFP) – Le ministre chargé des Collectivités territoriales Sébastien Lecornu a défendu vendredi une transition écologique à « un rythme raisonnable », car elle s’accompagne d’une « transition sociale » que les écologistes « qui sont dans le y a qu’à faut qu’on » oublient selon lui.

Soulignant la complexité des questions écologiques, il a critiqué sur franceinfo « celles et ceux qui font notamment partie de l’écologie politique traditionnellement dans ce pays, qui sont dans le « y a qu’à faut qu’on », quand on fait quelque chose on en a jamais fait assez », pendant que « celles et ceux en face subissent ».

« Les gens comme M. (Yannick) Jadot (leader d’EELV, NDLR) j’ai beaucoup de respect pour eux, mais celui qui est entré le premier dans la centrale de Fessenheim pour dire qu’il fallait la fermer avec le piquet de la CGT Energie qui m’attendait pour me dire qu’ils étaient pas d’accord, c’est moi », a-t-il lancé.

Donc « je ne nie pas aussi la transition sociale qui s’accompagne dans la transition écologique (…) On ne peut pas nier la dimension sociale dans la transition écologique et je trouve bien qu’on le fasse avec un rythme qui est un rythme raisonnable », a-t-il ajouté, faisant valoir « la méthode d’Édouard Philippe » qui est de « passer par un chemin de crête ».

« Vous ne ferez pas l’écologie contre les gens en situation de pauvreté, les salariés de la filière diesel, c’est pas vrai, faut pas mentir aux gens », a insisté le ministre.

© AFP

Cet article vous intéressera également : Hidalgo annonce la création de « forêts urbaines » et s’attire les foudres des élus

4 commentaires

Ecrire un commentaire

    • SCANGA

    Sébastien LECORNU, ministre des Collectivités Territoriales, devrait apporter des précisions à ses propos. Nous pouvons supposer qu’il veut laisser passer du temps afin que la transformation de la société s’opère dans les meilleures conditions. Seulement, si nous n’agissons pas en certains domaines dès l’instant, il sera ardu d’agir efficacement dans le futur.

    • Michel CERF

    Mr.le Ministre ne semble pas connaitre l’ampleur du désastre environnemental , qu’est ce que la transition sociale ? continuer à polluer , consommer toujours plus , manger des pesticides , le social oui mais il ne pèse pas lourd dans une société privée de ses ressources naturelles .

    • Wibart

    Les gens de la filière diesel peuvent se reconvertir dans le renouvelable qui n’existe pas encore en France. L’hydrogène pour les voitures et tous les engins de transports (s’inspirer du modèle Toyota ), équiper les trains de panneaux photovoltaïques, il est temps de créer en France et les gens de la filière diesel auront des emplois dans ces nouvelles usines. On ne sauve pas ce qui du passé sauf pour les monuments historiques, on crée comme le font de nombreux pays. Ceux qui sont sont malades de la pollution diront merci aux gens de la filière diesel, monsieur de le ministre,
    Signé un adhérent de larme, soucieux de la santé des autres. De plus M Jadot est aussi dans l’erreur car la survie ne dépend pas uniquement des chefs d’État mais de la responsabilité de chacun.

    • sophie

    Malgré notre impatience, nous qui avons la conscience éveillée depuis parfois des dizaines d’ années, force est de reconnaitre que Faire est plus complexe que Dire .

    Donc oui, selon les projets, certains peuvent aller relativement vite ( ex optimisation de certaines filières de recyclage , végétalisation et approvisionnement local pour les cantines et certaines restaurations,…).

    D’ autres sont évidemment complexes et seront sources de blocages ou sempiternelles contestations. Râleurs de France …
    Or nous n’avons pas les moyens ( et encore moins l’ envie pour ma part ) de revoir les gj à cause d’ une malheureuse taxe carbone pourtant légitime ou de radars mal compris.

    Hâtons-nous mais ne nous précipitons pas .