Manifestation contres les grands barrages hydroélectriques

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Des militants des mouvements Extinction Rebellion et Planète Amazone, accompagnés de chefs amérindiens, manifestent le 14 mai 2019 devant l'Arche de la Défense, près de Paris, où se tient le Congrès mondial de l'énergie hydraulique © AFP FRANCOIS GUILLOT

Paris (AFP) – Des militants des mouvements Extinction Rebellion et Planète Amazone, accompagnés de chefs amérindiens, sont venus protester mardi devant l’Arche de la Défense, près de Paris, où se tient le Congrès mondial de l’énergie hydraulique, a constaté un journaliste de l’AFP.

« Grand barrage, grand carnage », résumait une des banderoles, pour dénoncer l’impact de ces grandes structures sur l’environnement, les espèces, le climat et les peuples autochtones.

Vêtue de bleu, la cinquantaine de manifestants, dont deux chefs autochtones, s’est installée devant l’Arche, après avoir reconstitué un « barrage » avec du bois et des poissons de carton. Les pancartes interpellaient les grands constructeurs : EDF, Siemens, CTG…

« La Terre à ceux et celles qui en prennent soin », disait un calicot, devant lequel plusieurs représentants de communautés amérindiennes se sont assis.

Ces « militants risquent leur vie au quotidien pour lutter contre les projets de grands barrages, et ils sont venus faire entendre leur voix dans ce congrès », ont expliqué les organisateurs, pour qui « ces super structures causent des dégâts irréversibles sur l’environnement, détruisent les droits humains et favorisent la corruption, sans compter les trop nombreux opposants dont l’assassinat reste impuni ».

Le happening, déclaré en préfecture, s’est organisé dans le calme, sous le regard de la police, et devait se poursuivre l’après-midi.

Deux tiers des plus longs cours d’eau du monde sont aujourd’hui entravés par des barrages et autres infrastructures, menaçant écosystèmes et communautés qui en dépendent, a recensé une étude publiée début mai, s’interrogeant ainsi sur l’hydroélectricité comme alternative aux énergies fossiles.

© AFP

Un commentaire

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  • Je me sens tellement solidaire de goodplanet lorsqu’il aborde ce chapitre

    À l’évidence la dépendance de nos rivières à l’énergie n’est pas la bonne

    comment peut-il se faire qu’au 20eme siècle on la transforme encore en escalier en dégradant à ce point son écosystème pour en extraire si peu d’électricité.

    Ceci alors qu’elle contient en son sein des quantité d’énergie souvent excédentaires par rapport à notre besoin

    Ceci alors qu’elle contient en son sein et en abondance de l’énergie thermique gratuite que nous sommes capables de prélever maintenant dans de bonnes conditions techniques

    Un fluide noble et onéreux comme l’électricité mérite assurément mieux que de finir sa vie dans des radiateurs électriques aux performance déplorables.

    Ceci alors que la plupart du temps ceux qui les utilisent sont de pauvres bougres qui s’en servent comme chauffage d’appoint au plus froid de l’hiver en surchargeant inutilement notre réseau électrique alors qu’ils ont bien du mal à payer la douloureuse de fin de mois

    il est difficile pour moi d’imaginer que le médiateur de l’énergie n’ait pas encore protesté avec véhémence à ce sujet en condamnant une chaîne énergétique qui dégrade à ce point-l’aspect social et notre environnement

    Nous vivons décidément dans un monde à contre-sens

    Faut-il rappeler qu’en associant l’utilisation de l’eau superficielle et de l’eau géothermal il est possible de généraliser le chauffage urbain dans une grande métropole comme Paris