De Sydney à Bruxelles, la mobilisation des jeunes pour le climat


Des élèves de plusieurs établissements scolaires rassemblés à Sydney pour défendre le climat, le 30 novembre 2018 © AFP/Archives Saeed KHAN

Paris (AFP) – En attendant la « grève mondiale » pour le climat prévue le 15 mars, des milliers d’élèves ont déjà répondu à l’appel à la mobilisation lancé par l’adolescente Greta Thunberg.

Voici les exemples de quelques pays où des milliers de jeunes sont descendus dans la rue pour dénoncer, comme la jeune militante suédoise, l’inaction des gouvernements du monde pour lutter contre le dérèglement climatique.

Suède

Le mouvement « Fridays for future » a été lancé il y a quelques mois par Greta Thunberg, qui s’est installée tous les vendredis devant le parlement à Stockholm pour réclamer des actions de son gouvernement pour baisser les émissions de gaz à effet de serre.

Son appel a trouvé un écho grandissant après ses discours à la conférence climat de l’ONU (COP24) en Pologne en décembre puis devant les participants du Forum de Davos en Suisse en janvier.

Mais si elle est rejointe chaque vendredi devant le parlement suédois par des dizaines de supporters, élèves ou adultes, il n’y a pas eu de manifestations importantes ailleurs dans son propre pays. Le 30 novembre, des rassemblements avaient toutefois été organisés dans une centaine de villes.

Belgique

Depuis début janvier, chaque jeudi, les jeunes Belges descendent dans les rues de Bruxelles. De quelques milliers au départ, ils ont rassemblé jusqu’à 35.000 personnes dans tout le pays pour les journées de mobilisation les plus fortes.

« Le monde entier est en grève. Vous les hommes politiques, quel est votre plan? », a lancé cette semaine sur Twitter l’égérie de ce mouvement « Youth for Climate » Anuna De Wever, lycéenne flamande de 17 ans.

Greta Thunberg marchera jeudi avec les jeunes Belges dans les rues de Bruxelles.

Allemagne

Depuis décembre, la mobilisation de collégiens, lycéens et étudiants va crescendo en Allemagne, via de nombreux groupes WhatsApp. De quelques centaines fin 2018, les mobilisations du vendredi concernent depuis mi-janvier souvent plus de 15.000 élèves, dans une cinquantaine de villes.

La mobilisation se cristallise en grande partie autour de la sortie du charbon, programmée par le gouvernement pour 2038, mais que les jeunes manifestants souhaitent voir avancée à 2030.

« Le changement climatique est la plus grande crise de l’humanité », répète dans de multiples interviews Luisa Neubauer, 22 ans, organisatrice des rassemblements à Berlin.

Pays-Bas

Les jeunes ont marché pour le climat pour la première fois le jeudi 7 février aux Pays-Bas. Ils étaient notamment plusieurs milliers à La Haye. « C’est notre génération qui arrive et ce sera à nous de nous occuper des conséquences de ce qui se passe maintenant », déclarait alors Pierre Viguier, 16 ans.

Leur prochain rassemblement est prévu le 14 mars.

Royaume-Uni

Les écoliers britanniques ont rejoint le mouvement pour la première fois le 15 février. Des milliers d’entre eux ont manifesté à travers le pays, à Londres, Brighton, Leeds ou Manchester.

Australie

En Australie, un des premiers exportateurs de charbon au monde, des milliers d’élèves ont « séché » les cours pour appeler le gouvernement à agir, malgré les appels du Premier ministre conservateur Scott Morrison à rester en classe. La principale manifestation a eu lieu le 30 novembre et les adolescents se préparent maintenant pour le 15 mars.

© AFP

4 commentaires

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    • Claude Renaud

    Il semble que les jeunes français ne soient pas concernés par le mouvement !!!
    La France a eu son heure de gloire écologique en décembre 2015 avec la COP21, à l’issue
    de laquelle le Président Hollande avait dit « Nous allons être exemplaires » On a vu !
    La seule action se porte au niveau de l’isolation et du chauffage des habitations. Mais, c’est parce que
    les gens s’y retrouvent en terme de confort et d’économie. Par contre, allez demander à la classe la
    plus aisée de ne plus acheter de grosses cylindrées et de moins prendre l’avion. C’est une autre
    affaire.
    Quant au développement durable, c’est un leurre, puisqu’il est directement correlé à nos ressources
    minières qui auront forcément une fin, surtout à la vitesse où nous les consommons.

    • Pour Mr Renaud

      Les jeunes français concernés ou non,
      heure de gloire ou pas, passons…

      Considérons plutot les trois points les plus importants que vous avez évoqué

      Je ne suis d’accord avec vous que sur un seul: le dernier

      Celui qui concerne le fait que le développement durable est un leurre.
      Ceci comme vous le faites justement remarquer puisqu’il est directement correlé à nos ressources non renouvelables.
      La fin de ces ressources vous avez raison de le dire est d’autant plus proche que nous les consommons à un rythme déraisonnable.

      Par contre je suis pour cette raison en total désaccord avec vous sur les deux premiers points

      Sur le premier : nous consommons ces ressources à un rythme déraisonnable vu que pour n’avons jusqu’à présent obtenu aucun resultat significatif concernant l’isolation des habitations existantes et que la situation est encore plus préoccupante en ce qui concerne les modes de chauffage actuels. Le chauffage d’appoint style grille-pain parfois utilisé par les plus pauvres en est la preuve absolue

      Quant au deuxième point celui concernant la mobilité je reprendrais plutôt la citation de Mère Theresa: « Ce qui me scandalise ce n’est pas qu’il y a des riches ou des Pauvres c’est le gaspillage »

      Pour la voiture il faudra bien qu’homo sapiens fasse enfin le point afin de savoir qui est responsable entre l’exécutif et les constructeurs automobiles de la situation actuelle.

      Pour l’avion il en est de même, il faudra bien qu’il fasse le point et qu’il s’interroge des raisons pour lesquelles une taxe sur le kérosène n’a pas encore été instituée pour les vols internationaux

    • jipebe29

    Il est curieux que ces mobilisations des jeunes soit aussi largement médiatisée et que personne ne songe à leur poser des questions sur ce qu’ils y connaissent sur le climat, par exemple, quel est le taux de CO2 dans l’atmosphére, ou bien, savez-vous que le réchauffement n’a été que de +0,7°C en 130 ans et qu’il a quasiment cessé depuis le début des années 2000, ou encore savez-vous que les océans ne montent que d’environ 1-1,5 mm/an, sans accélération ? Tout aussi curieusement, aucun média ne parle du projet CLOUD du CERN, qui est quand même plus sérieux que les pleurnicheries des ces jeunes qui n’y connaissent rien, ou encore des quelques 3000 publications scientifiques qui sont GIECquement très incorrectes ?

    • imotep

    Marche pour le climat : doit-on en rire ou en pleurer ?
    Quelles sont leurs revendications ?
    Créer des taxes carbone supplémentaires ? qui n’auront d’autre impact que d’appauvrir les contribuables et ralentir l’activité industrielle.
    Les données satellite ne montrent plus de réchauffement depuis 1998, avec une hausse du taux de CO2 de 40% dont une partie est anthropique et en grande partie liée à la forte croissance des 2 grands pays que sont la Chine et les Indes;
    Le principal gaz à effet de serre est la vapeur d’eau et non le CO2 dont l’effet de serre est saturé, de plus le CO2 contribue à la diminution de la famine dans le monde par l’accroissement de la biomasse des cultures vivrières (blé, seigle, colza etc…..)
    Il faudrait au contraire accorder un bonus aux industries émettrices de CO2 qui N’EST PAS UN POLLUANT contrairement à ce que les politiques, le GIEC et les merdias essayent de nous faire gober.
    Ils devraient militer pour la Limitation voire l’arrêt des pesticides, et au contraire renforcer l’émission du CO2, la nourriture des plantes qui les aide à se défendre contre les nuisibles.
    Donc les mesures à prendre : suppression totale du Bonus-Malus sur les véhicules thermiques, suppression des taxes carbone, suppression de la cspe, et arrêt des subventions aux énergies soi-disant vertes (éoliennes en tête) qui tuent les chauve-souris par milliers, ne produisent que 25% du temps et coûtent 3 fois plus cher que le prix du K/w standard.
    Conclusion : réhabilitons la vraie écologie, abats l’écolofascisme

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