Fashion Week : les maillots Chromat se mobilisent pour le climat

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Les défilés de la marque Chromat - ici représentée par les mannequins ayant défilé vendredi à New York aux côtés de la fondatrice Becca McCharen (en bas au centre) - sont réputés pour afficher des positions tranchées, notamment sur l'inclusion et la diversité © AFP Angela Weiss

New York (AFP) – La marque de maillots de bain Chromat s’est, depuis sa création en 2010, souvent fait remarquer à la Semaine de la mode new-yorkaise pour ses prises de position innovantes sur l’inclusion et la diversité, l’une des premières à faire défiler des mannequins transgenres ou aux formes rondes.

Vendredi, la fondatrice et designer Becca McCharen-Tran a fait passer un autre type de message appuyé, cette fois en faveur de l’environnement, avec une collection intitulée « Climatique ».

Le message était déroulé par petites touches: les premiers mannequins portaient par exemple – en plus de leurs maillots ou combinaisons aux couleurs roses, jaunes ou bleues, toujours gaies – une longue feuille de palmier ou d’autres incarnations de végétation tropicale.

Au fur et à mesure du défilé, les allusions au plastique qui pollue les océans et les plages de Miami, où Becca McCharen-Tran a indiqué avant le show passer de plus en plus de temps, se sont multipliées: mannequins aux tresses maintenues aux extrémités par des goulots de bouteille en plastique, fleurs de plastique, ou grosse bonbonne d’eau tenue fermement en main.

« Miami est aux avant-postes du changement climatique, avec la montée des eaux et des inondations croissantes », soulignait Becca McCharen-Tran dans la note présentant la collection, citée par le site spécialisé Fashionista.

« Plus je vis à Miami, plus je m’intéresse au changement climatique et au réchauffement et combien nous (dans le monde de la mode, ndlr) contribuons à la dévastation de l’environnement », a-t-elle ajouté.

Si Chromat utilisait déjà pour ses maillots du Lycra fait de filets de pêche usagés ou avait présenté l’an dernier à Miami des maillots comestibles (faits d’algues), la styliste ne parlait pas de ce problème jusqu’ici car « je croyais que le client s’en fichait, » a-t-elle poursuivi.

« Mais maintenant je vois combien c’est important et je veux que la durabilité occupe une part plus importante de notre message ».

© AFP

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