Tarbes (AFP) – Le niveau d’enneigement dans les Pyrénées est jusque-là le plus bas recensé depuis la mise en place il y a 22 ans de mesures de référence, selon Météo-France, laissant à l’arrêt la moitié des stations de ski du massif.
« C’est la pire année depuis 1996, date à laquelle nous avons mis en service notre station de référence située au lac d’Ardiden (Hautes-Pyrénées) à 2.445 mètres », affirme à l’AFP Frédéric Eiselt, le chef du centre Météo-France à Tarbes, site référent pour la neige dans le massif.
A cette altitude, la couche de neige atteint actuellement 42 cm contre 1,10 m en moyenne ces 20 dernières années. Le précédent record datait de janvier 2016, avec 48 cm.
« Globalement, l’enneigement est très déficitaire sur l’ensemble de la chaîne. Il n’y a plus de neige en-dessous de 2.000 mètres », ajoute M. Eislet.
Alors que les dernières chutes de neige remontent au 17 décembre, seule la moitié des stations pyrénéennes ont partiellement ouvert leurs domaines aux skieurs.
Le groupe N’Py, qui réunit sept stations locales, a enregistré 163.000 journées de ski pendant les vacances de Noël, soit une baisse de 40% par rapport à l’année dernière.
« Il y a vraiment un déficit de précipitations », confirme Christophe Esparseil, directeur de la station du Mourtis (Haute-Garonne), dont le domaine est situé entre 1.400 et 1.850 mètres.
« Mais on a déjà connu ça, notamment à la fin des années 80 et au début des années 90. Cela ne m’inquiète pas. On est sur des cycles », ajoute-t-il.
Pour lui, il revient aux professionnels « d’anticiper et gérer, notamment en profitant des épisodes de froid pour produire de la neige de culture et construire des pistes rapidement ».
« Et puis on attend peut-être quelques chutes de neige cette semaine, qui pourraient nous apporter jusqu’à 15 centimètres. Ce n’est pas grand-chose mais on les prend avec plaisir ».
Mais rien de plus à attendre que de « petites perturbations, sans précipitations significatives », tempère Frédéric Eiselt.
Drainant surtout une clientèle locale et espagnole, le massif pyrénéen représente environ 10% des parts de marché du ski en France, un des plus importants au monde avec les Etats-Unis et l’Autriche.
L’épaisseur de neige pourrait y diminuer de moitié et les températures maximales moyennes augmenter de 1,4 à 3,3 degrés d’ici à 2050, selon l’Observatoire Pyrénéen du Changement Climatique (OPCC).
© AFP
2 commentaires
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jipebe29
La France n’est pas le monde, les Pyrénées ne sont pas les Alpes. Pour des raisons météorologiques (anticyclones puissants de 1035 -1040 hPa sur notre pays) il y a eu peu de neige sur les Pyrénées. Par contre, il y en a énormément en Autriche, en Suisse et en Allemagne.
Mais cela n’a rien à voir avec le terrible réchauffement climatique de +0,7°C en 130 ans, et qui a quasiment cessé depuis le début des années 2000. Quant aux perspectives de l’OPCC à l’horizon 2050, elles n’ont aucune crédibilité, car elles reposent sur les projections régionales de modèles numériques qui ne cessent de se planter lamentablement au niveau planétaire. l
ji
Pourquoi se polariser sur du négatif ? Positivons ! On pourrait faire un article complètement différent, en se polarisant sur l’enneigement exceptionnel en Suisse, en Allemagne et en Autriche pour en déduire que l’enneigement sera de plus en plus abondant dans les montagnes européennes au cours des prochaines décennies. Ceci montre que la technique manipulatoire et toujours négative du cherry picking ne prouve rien si ce n’est la mauvaise foi de ses auteurs, car, en choisissant telle ou telle observation, on peut montrer tout et son contraire.