Climat : Mars n’est pas un « plan B » pour l’humanité, met en garde une astronaute

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L'astronaute américaine Mae Jemison devant la COP24 à Katowice, le 4 décembre 2018 © AFP Janek SKARZYNSKI

Katowice (Pologne) (AFP) – L’ex-astronaute américaine Mae Jemison a appelé mardi le monde à « une prise de conscience » des menaces du changement climatique, soulignant devant la COP24 sur le climat que la planète Mars ne pourrait pas devenir « un plan B » pour l’humanité.

Même si la lutte contre le changement climatique est « peut-être le problème le plus important » auquel l’humanité ait jamais été confronté, « nous devons le résoudre et c’est vraiment important de comprendre que c’est notre problème à tous », a déclaré la première afro-américaine à être allée dans l’espace, au 3e jour de la 24e Conférence de l’ONU sur le climat (COP24) à Katowice, en Pologne.

« Quand les gens disent +sauvez la Terre+, ils se trompent. Il ne s’agit pas de sauver la Terre, il s’agit de s’assurer qu’on ne continue pas à l’endommager au point qu’elle ne puisse plus nous accueillir », a-t-elle noté, évoquant l' »incroyable planète bleue », « forte et résistante », qu’elle avait vue depuis la fenêtre d’une navette spatiale en 1992.

« Nous devons être très clairs, c’est une première prise de conscience: la Terre n’a pas besoin de nous, nous avons besoin de la Terre. Et malgré mon envie d’aller sur Mars, ce n’est pas un plan B pour notre civilisation et notre espèce », a-t-elle encore ajouté.

Quelque 200 pays sont réunis depuis dimanche à Katowice, capitale polonaise du charbon, pour tenter de donner vie à l’accord de Paris. Ils doivent finaliser d’ici mi-décembre les règles d’application de ce pacte de 2015 qui vise à limiter le réchauffement de la planète à +2°C, idéalement +1,5°C, par rapport à l’ère pré-industrielle.

Un récent rapport des scientifiques du Giec, tout en évoquant les nettes différences en termes d’impacts attendus entre ces deux objectifs, a souligné qu’il faudrait, pour rester sous +1,5°C, réduire les émissions de CO2 de près de 50% d’ici à 2030 par rapport à 2010.

© AFP

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