Le Cap (AFP) – La deuxième ville sud-africaine du Cap, frappée en début d’année par une sécheresse historique, pourrait échapper, à l’avenir, à des pénuries d’eau si elle coupait des arbres non indigènes trop gourmands en eau, comme des pins, des acacias et des eucalyptus, selon une étude publiée vendredi.
Cette année, Le Cap (sud-ouest), destination très prisée des touristes, a évité de justesse le « jour zéro », où les robinets d’eau devaient être coupés.
Pendant des mois, les habitants ont été soumis à des mesures de rationnement drastique: au maximum 50 litres d’eau par jour et par personne, soit l’équivalent d’une douche de trois minutes.
Mais à la suite de bonnes pluies pendant l’hiver austral, le niveau des barrages du Cap est désormais de l’ordre de 70%. Les autorités jouent cependant la prudence, estimant très élevée la menace de sécheresses récurrentes dans la ville de 4 millions d’habitants.
L’une des solutions pour lutter contre ces épisodes passe par l’abattage des arbres non indigènes dans les bassins hydrographiques, selon un rapport de l’organisation Nature Conservancy publié vendredi.
« La désalinisation, le recyclage des eaux usées et l’utilisation des eaux souterraines coûtent environ dix fois plus cher par litre d’eau que si on coupait les arbres envahissants », estime Nature Conservancy.
Selon l’ONG, deux mois de réserves annuelles d’eau pourraient être sauvés grâce à un programme de 25 millions de dollars sur trente ans destiné à déraciner les arbres non indigènes dans sept bassins hydrographiques qui fournissent les trois-quarts de l’eau du Cap.
Selon Nature Conservancy, quelque 55,4 milliards de litres d’eau pourraient ainsi être préservés sur six ans.
« Pour sécuriser nos réserves d’eau sur le long terme, nous devons poursuivre une série de stratégies rentables, l’une d’entre elles est d’enlever, dans les zones hydrographiques, de la végétation qui réduise le ruissellement jusqu’aux barrages », a commenté le maire adjoint du Cap, Ian Neilson, cité dans le communiqué de Nature Conservancy.
© AFP
2 commentaires
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Dany Voltzenlogel
Très bonne chose, à condition de faire un reboisement sérieux avec des espèces VARIEES et locales.
Cette phrase me gène : « de la végétation qui réduise le ruissellement jusqu’aux barrages « .
Je suis convaincu (mais je n’y habite pas et ne connais pas suffisement le terrain) que nle ruissellement ne doit pas être un objectif, mais plutôt une végétalisation des lui afin de favoriser la recharge de la nappe phréatique. L’eau doit pénétrer ds le sol et non pas ruisseler, ce qui a aussi comme conséquence le lessivage des sols.
Francis
C’est une politique imbécile. Les arbres attirent la pluie, ils protègent le sol de l’érosion, ils facilitent l’infiltration de la pluie vers les nappes phréatiques. Vouloir stocker l’eau dans des lacs derrière les barrages est idiot: elle s’évapore.
La végétation sauvage peut être remplacée par des espèces utiles: arbres fruitiers, production de bois. Mais le sol ne doit jamais rester nu.