L’Espagne veut interdire la vente de véhicules essence et diesel dès 2040

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Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s'exprime lors d'une conférence de presse à Madrid, le 7 novembre 2018 © AFP/Archives OSCAR DEL POZO

Madrid (AFP) – Le gouvernement espagnol a annoncé mardi vouloir interdire la vente de voitures diesel et essence dès 2040 dans le cadre d’une future loi sur la transition énergétique qui vise à « décarboniser » son économie d’ici à 2050.

Le gouvernement socialiste compte ainsi interdire « à partir de 2040, l’immatriculation et la vente en Espagne des véhicules » à l’origine d' »émissions directes de dioxyde de carbone », comme les voitures diesel et essence, selon un document de travail présenté mardi à la presse.

Ce projet du gouvernement de Pedro Sanchez, constitué il y a cinq mois, est présenté plus d’un an après que la France et le Royaume-Uni ont annoncé des objectifs similaires. M. Sanchez n’a pas la majorité des sièges au parlement et le vote de la loi n’est pas acquise.

Le projet constitue une étape importante vers la « décarbonisation » de l’économie espagnole dont la date est fixée à 2050, un objectif qui passe par le développement d’un parc automobile moins polluant, grâce à la mise en place de points de recharge pour véhicules électriques.

Les villes de plus de 50.000 habitants devront aussi mettre en place des « zones de faibles émissions » avant 2023, comme les centres-villes de Madrid et de Barcelone où la circulation automobile est limitée.

« En 2050, le système électrique devra exclusivement reposer sur des sources d’énergies renouvelables », a aussi souligné le ministère de la Transition écologique, qui désire en finir avec les « aides aux combustibles fossiles ».

Pour ce faire, « à partir de l’entrée en vigueur de la loi, aucune autorisation d’activité d’exploration, aucun permis de recherche ni licence d’exploitation d’hydrocarbures sur tout le territoire national, territoire maritime inclus », a-t-il expliqué.

Sera également prohibé, sur le plan économique, tout nouveau versement de subventions qui « favorise la consommation d’énergies fossiles ».

Madrid a averti que ces objectifs pouvaient être « révisés » pour respecter l’Accord de Paris sur le climat, mais que leur « niveau d’ambition » ne pouvait être quant à lui revu à la baisse.

© AFP

2 commentaires

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    • Claude Renaud

    En dehors de la voiture, la ville de Barcelone est confrontée à deux types de pollution : L’aéroport et
    les paquebots, qui déversent chaque jour des milliers de touristes, dont beaucoup de barcelonais se
    passeraient bien. Est-ce que le Gouvernement espagnol va aussi s’y attaquer?

    • DESCLAUD Patrice

    Effet d’annonce pour être au diapason ? Mais quelles mesures alternatives autre que l’interdiction sont proposées pour réellement avancer ? Interdire, c’est facile, mais proposer du constructif c’est plus difficile surtout lorsqu’on est alors plus là pour réellement assumer (en dehors de se contenter comme en France, de crier « J’assume », sans réalités de responsabilité ! Encouragement des industriels, mais avec quels engagements concrets ?
    Tous à la voiture électrique et demain on produira cet électricité et les batteries comment ?
    Oui à de tels engagements, mais avec des mesures pragmatiques et opérationnels, pas seulement des annonces démagogiques et clientélistes.