San Francisco (AFP) – Le géant agrochimique Monsanto a plaidé mercredi devant un tribunal de Californie pour la réduction des dommages-intérêts auxquels il été condamné en août en raison d’un cancer provoqué par son herbicide controversé, le Roundup.
Un jury de San Francisco avait condamné le groupe à verser quelque 290 millions de dollars à un jardinier pour ne pas l’avoir informé de la dangerosité de son herbicide au glyphosate.
Dans des requêtes déposées après ce jugement historique, Monsanto a exhorté la magistrate d’un tribunal supérieur, Suzanne Bolanos, à annuler la partie des dommages-intérêts infligée pour l’exemple, soit 250 millions de dollars, en faisant valoir qu’un nouveau procès était justifié.
Cette juge a mis sa décision en délibéré, sans préciser la date à laquelle elle rendrait sa décision.
En première instance, les jurés avaient unanimement conclu que Monsanto avait agi avec « malveillance » et que ses désherbants grand public Roundup et professionnel RangerPro avaient « considérablement » contribué à la maladie de Dewayne Johnson, qui est en phase terminale.
Ce jardinier californien, auquel a été diagnostiqué en 2014 un lymphome non hodgkinien, un cancer incurable du système lymphatique, avait affirmé avoir utilisé à plusieurs reprises une formule professionnelle du Roundup dans une école de Benicia, en Californie.
Mais l’avocat de Monsanto, George Lombardi, a affirmé mercredi devant le tribunal que les preuves présentées au procès n’étayaient pas la condamnation, et qu’un avocat de M. Johnson avait eu tort d’exhorter les jurés à donner une leçon à l’entreprise.
« Le message qui avait été envoyé à ce jury était qu’il fallait regarder au-delà du cas de M. Johnson et qu’on pouvait aborder des sujets qui soi-disant intéressent la société », a déclaré Me Lombardi devant le tribunal.
« Nous avons un jury qui a bien compris et qui a bien agi », a déclaré l’avocat de M Johnson, Michael Miller. « Nous devons respecter le verdict », a-t-il ajouté, en présence du plaignant.
© AFP
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