Le coût climatique des éoliennes n’est pas négligeable, conclut une étude

cout climatique des eoliennes

Des éoliennes dans l'Etat américain de New York en juillet 2018 © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP BRUCE BENNETT

Washington (AFP) – Les éoliennes permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre en remplaçant les énergies fossiles, mais elles contribuent au réchauffement à la surface de la Terre, à cause de la façon dont les turbines redistribuent les masses d’air chaud et humide dans l’atmosphère.

Deux chercheurs d’Harvard ont calculé qu’alimenter l’ensemble des Etats-Unis en électricité d’origine éolienne conduirait à réchauffer la température au sol de 0,54 degré dans la partie du pays qui serait recouverte d’éoliennes, et de 0,24 degré sur l’ensemble continental des Etats-Unis, selon une étude publiée jeudi dans la revue scientifique Joule.

« L’éolien bat le charbon sur toute les mesures environnementales, mais cela ne veut pas dire que ses impacts sont négligeables », dit le coauteur, David Keith, professeur d’ingénierie à Harvard.

Par comparaison, la température moyenne sur le globe a augmenté d’environ un degré depuis la fin du XIXe siècle, et l’accord de Paris appelle les nations à limiter la hausse de 1,5 à 2 degrés pour éviter des conséquences environnementales catastrophiques.

Cette étude ne fait toutefois pas de calcul concernant l’ensemble de la planète.

De précédents travaux avaient déjà étudié l’impact des éoliennes sur la température et le climat. Une étude récente, publiée dans la revue Science, avait estimé que couvrir une partie du Sahara avec des éoliennes aurait un effet local sur la température, sur les précipitations et donc, in fine, sur la végétation locale.

Les auteurs de cette nouvelle étude estiment en outre que l’impact des centrales solaires serait dix fois inférieur à celui des éoliennes, pour une génération d’électricité équivalente.

© AFP

6 commentaires

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    • Rozé

    Les éoliennes utilisent la force du vent, elles ne le brassent pas comme des ventilateurs ! Donc je crois que cette soi-disant étude est de l’intox anti-éolien ! Une éolienne récupère l’énergie du vent et par conséquent celui-ci perd de sa force juste après le passage dans les pales de l’éolienne. Du coup il est possible que le refroidissement lié au vent soit atténué derrière une éolienne. Mais il ne faut pas confondre la température au sol avec la température moyenne de l’atmosphère ! Le réchauffement climatique de l’atmosphère est avéré et il est du aux gaz à effet de serre. Qu’une éolienne provoque un moindre refroidissement au sol, signifie que les habitations sur ce sol auront moins à chauffer en plein hiver … ce qui limitera d’autant l’émission de GES ! Bref je suis perplexe sur cette info.

      • Guy Isabelle

      Totalement d’accord!

  • Je rejoins Rozé c’est de l’intox

    ce qui est par contre peut-être important est l’énergie grise qu’il a fallu consommer pour la construire qui n’est certainement pas négligeable

    Voir à ce sujet le lexique de mon livre sur l’énergie et le lien associé sur Internet

    http://infoenergie.eu/lex/lexique.htm#E

      • Rozé

      Tout ce qu’on fabrique consomme de l’énergie et des ressources terrestres. Mais une éolienne consomme beaucoup moins d’énergie grise qu’une centrale nucléaire ! Et il n’y a pas besoin d’envoyer ou faire usage des militaires pour garantir l’approvisionnement en uranium ! Le vent c’est gratuit pour tout le monde même s’il y a des zones plus ventées que d’autres ! Je crains même que l’énergie grise pour fabriquer des panneaux solaires photovoltaïque soit plus importante que pour des éoliennes !

    • Pierre GILLES

    J’aimerais pour ma part que pour une fois l’on essaye de produire une vraie étude comparative sur les coûts environnementaux des systèmes de production d’énergie dite renouvelable. Étude incluant la production des GES dans la fabrication, le transport, la mise en œuvre, l’exploitation, la « destruction » du système, la consommation d’eau, les impacts connexes sur le climat (cf cette étude sur les éoliennes), l’impact sur la faune et la flore, le coût humain (qui fait-on travailler et dans quelles conditions), le coût en termes de paysages et de bien-être humain (qui a envie de vivre dans un champs d’éoliennes???). Nous y verrions plus clair et constaterions sûrement que la réduction de nos consommations et une transformation de nos modes de vie sont inéluctables.

    Bonne journée.

      • Rozé

      D’accord avec Gilles. Lutter contre le réchauffement climatique et la pollution de notre environnement commence par la sobriété énergétique et la sobriété tout court. Réduire nos besoins est essentiel. Vivre en se déplaçant moins, en prenant son temps, en restant en contact réel avec la nature est très important. La plupart des machines robots ou gadgets sensés nous faciliter la vie, nous éviter des efforts et des taches répétitives sont en réalité contraires à notre humanitude: nous avons besoin de faire travailler nos muscles et notre cerveau et même de répéter certaines taches parce que ces actions concourrent à notre équilibre et notre bonne santé.