Paris (AFP) – Inciter le secteur agroalimentaire à mettre moins de sel, moins de gras, moins de sucre et moins d’additifs dans ses produits et éduquer les enfants à bien manger: un rapport parlementaire veut s’attaquer à la malbouffe et ses conséquences sur la santé. [Rendez-vous le 29/30 septembre à la fondation GoodPlanet à Paris pour le week-end Faire ses courses autrement]
Ce rapport est le fruit du travail d’une commission d’enquête, présidée par Loïc Prud’homme, député La France Insoumise (LFI), sur l’alimentation industrielle qui a conduit une quarantaine d’auditions en quatre mois.
« En 2030 on estime qu’il y aura au moins 30 millions de personnes obèses ou en surpoids en France: c’est un problème de santé publique », déclare à l’AFP Michèle Crouzet, rapporteure de la commission et députée LREM.
« Il n’est pas trop tard pour ne pas en arriver là et sauvegarder une alimentation saine et durable », juge-t-elle. Le rapport doit être voté en commission mercredi.
Premier axe de propositions: limiter « réglementairement » la teneur en sel, en sucres et en acides gras saturés des aliments transformés, qui favorise des maladies chroniques, notamment cardio-vasculaires.
Alors que « 30% des apports quotidiens en sel viennent du pain en France » souligne Mme Crouzet, le rapport veut rendre obligatoire une teneur maximale en sel des produits de panification de 18 grammes par kilo de farine, déjà préconisée par l’Anses depuis 2002 – en visant 16 grammes dans trois ans.
Le rapport préconise également de ramener à 48 le nombre des additifs utilisés dans les plats cuisinés notamment, contre 338 autorisés au total, d’ici à 2025, comme c’est déjà le cas dans l’alimentation bio.
Deuxième axe: renforcer « l’éducation à l’alimentation », dès trois ans, en rendant cet enseignement obligatoire au plus tard dans l’année scolaire 2019-2020.
Le repas de midi dans les cantines scolaires devra faire partie du programme d’enseignement en faveur d’une « alimentation saine, équilibrée et durable et de la lutte contre le gaspillage alimentaire », indique le rapport.
Des commissions des menus devront obligatoirement être mises en place au sein des établissements scolaires, avec la participation de parents et des élèves.
Les cuisiniers de la restauration collective devront être mieux formés afin d' »améliorer la qualité des repas servis en milieu hospitalier » et de « lutter contre la dénutrition des personnes âgées en Ehpad ».
Alors que « les personnes qui ont le moins de moyens sont les premières atteintes par l’obésité », dit Mme Crouzet, des coupons pourraient être délivrés par les Caisses d’allocations familiales (Caf) pour leur permettre de consommer plus de fruits et légumes frais.
© AFP
Un commentaire
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dany voltzenlogel
les politiques s’inquiètent pour la santé des citoyens ? Depuis quand ???
encore un Pb pris eu sérieux en appliquant des mini mesurettes.
Il y a 2 jours, lors d’1 émission sur E1 c/la PMA et les problèmes croissants de l’infertilité (H+F).
le médecin appelait au don pour la recherche pour soigner ce problème.
Et puis d’autres appellent au dons pour sauver ceci, puis cela etc…
Nul besoins de dons, de fric, il suffit aux hommes politiques d’être courageux et d’interdire les produits additifs vraiment toxiques dans l’alimentation, les cosmétiques, les plastiques courants et tout ce qui dégrade sérieusement la vie de gens.
Il manque 2 choses à nos politiciens :
1) le courage
2) l’intégrité vis à vis de l’argent, du pourvoir et de l’égo.