Brest (AFP) – La première éolienne flottante installée sur les côtes françaises, au large du Croisic (Loire-Atlantique), a commencé à alimenter le réseau électrique, ont annoncé mercredi les porteurs du projet.
« Le raccordement du câble d’export électrique puis une ultime série de tests réalisés ces derniers jours ont permis à l’éolienne Floatgen (…) d’entrer définitivement en production ce mardi 18 septembre », indique un communiqué.
Débuté en 2013, le projet réunit sept partenaires européens dont Ideol, qui a conçu l’ensemble du système flottant et a fourni l’éolienne, l’Ecole centrale de Nantes qui exploite le site d’expérimentation et Bouygues travaux publics qui a construit la fondation flottante. Il est soutenu par l’Union européenne, l’Ademe et la région Pays de la Loire.
Ideol doit installer une seconde unité « dans les prochains jours » au large du Japon, souligne le communiqué conjoint.
Cette annonce constitue « le point de départ d’un déploiement en série d’éoliennes en mer et représente une opportunité unique (pour la France, ndlr) de devenir leader mondial de l’éolien flottant », ajoute le document.
Cette première éolienne marine en France, de taille modeste par rapport à celles qui seront amenées à lui succéder, a la particularité d’être flottante. Il s’agit d’une technologie encore émergente.
Equipée d’une turbine de deux mégawatts, elle repose sur un flotteur de forme carrée et de couleur jaune, ancré au fond marin par des câbles en nylon, une fibre synthétique élastique et non corrosive.
Installée au sein du site d’expérimentation de l’Ecole centrale de Nantes SEM-REV elle permettra d’alimenter en électricité l’équivalent de 5.000 habitants, soit la taille de la ville du Croisic et ses environs.
Installée par 33 mètres de fond, cette première éolienne flottante préfigure l’installation au cours des prochaines années de fermes éoliennes flottantes pilotes puis commerciales.
Quatre parcs pilotes sont actuellement en développement en France, dans le cadre de la transition énergétique. Trois sont prévus en Méditerranée et un en Bretagne, au large de Groix.
Le secteur attend un premier appel d’offres commercial, promis sous la présidence de François Hollande.
© AFP
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Patrice DESCLAUD
EDF commence à lâcher le frein de ses oppositions et mesures de ralentissement de tels déploiements. Est-ce qu’on va enfin y arriver et avancer sur ce « terrain » après les mêmes déboires initiaux qu’avec les panneaux solaires !
C’est le prix du KWh des renouvelables qui réussira en définitive à arrêter le nucléaire ! Et la « bourse » du Kwh et les financiers arrêteront de payer plus de 3 fois les prix annoncés des EPR, qu’il faudra en outre démanteler et aussi gérer les déchets … (et on se gargarise de recyclable et autre économie circulaire) ! … Maintenant il faut que les investisseurs (et leurs actionnaires qui ne sont pas l’état) tiennent bon face à tous ces chausses-trappe pour différer sans cesse les décisions d’implantation, tout en respectant l’environnement (ce que le nucléaire ne fait pas même en criant au peu de pollution …). Même chose attendue (et plus déterministe en production) avec les hydrauliennes.